Représentations des adolescents concernant l'impact des réseaux sociaux sur leur santé. Etude qualitative par entretiens semi-dirigés menée auprès de 13 adolescents de 11 à 17 ans entre janvier 2021 et février 2022

Laiginhas, Mélanie and Trémolières, Justine (2022) Représentations des adolescents concernant l'impact des réseaux sociaux sur leur santé. Etude qualitative par entretiens semi-dirigés menée auprès de 13 adolescents de 11 à 17 ans entre janvier 2021 et février 2022. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

Preview	PDF Télécharger (3MB)
Preview	PDF Télécharger (127kB)
Preview	PDF Télécharger (145kB)

Résumé en français

Introduction : les réseaux sociaux font partie intégrante de la vie des adolescents et paraissent indispensables à leur développement social. En 2020, l'âge moyen d'acquisition du premier smartphone est de 9,9 ans. Ces outils font l'objet d'une attention particulière de la part de la communauté scientifique et des parents dans la crainte de leurs conséquences négatives sur la santé. Notre travail explore les représentations des adolescents au sujet de l'impact des réseaux sociaux sur leur santé. Matériel et méthode : étude qualitative par entretiens individuels semi dirigés, auprès d'adolescents de 11 à 17 ans, vivant en région Occitanie recrutés en médecine ambulatoire via nos connaissances professionnelles et privées. Une analyse thématique des données a été réalisée avec triangulation des chercheurs et des données. Résultats : 13 entretiens ont été réalisés entre janvier 2021 et février 2022. Les adolescents ont en priorité rapporté les bénéfices qu'ils tiraient de leur utilisation des réseaux sociaux pour maintenir et entretenir leurs liens sociaux. Ils identifiaient, cependant, les risques encourus sur ces plateformes tels que le cyberharcèlement ou la diffusion de photos intimes, contre lesquels ils mettaient en place des mesures de protection individuelle. Pour faire face aux situations problématiques, ils sollicitaient en premier lieu l'aide de leurs parents. Bien que le médecin généraliste ne soit pas un interlocuteur privilégié, ils pouvaient envisager de l'inclure parmi les aidants. Discussion et conclusion : l'utilisation des réseaux sociaux contribuait à l'acquisition de l'autonomie en permettant aux adolescents de construire leur entourage amical ou amoureux et entretenait le besoin physiologique d'appartenance au groupe. Cette quête de l'approbation des pairs pouvait exacerber leur vulnérabilité et les exposer aux risques des réseaux sociaux. Les adolescents identifiaient le médecin généraliste comme somaticien mais étaient prêts à le solliciter dans un cadre adapté et propice à la discussion. Les parents, premiers interlocuteurs de leurs adolescents, pourraient être épaulés par le biais d'ateliers de guidance parentale mis en place en ambulatoire.

Actions (login required)

Voir document