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Evaluation de l'évolution de l'autonomie par ADL des résidents d'établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes au décours d'un transfert aux urgences et description des conditions de retour

Lafourcade , Audrey (2015) Evaluation de l'évolution de l'autonomie par ADL des résidents d'établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes au décours d'un transfert aux urgences et description des conditions de retour. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Contexte : il existe un important flux de résidents entre les EHPAD et les urgences. Il est admis qu'une partie de ces transferts vers les urgences sont potentiellement évitables (HAE) voire inappropriés (HI). Nous nous sommes intéressés à l'impact de ces transferts sur le niveau d'autonomie fonctionnelle des résidents, depuis la décision du transfert aux urgences jusqu'au retour à l'EHPAD. Les conditions de retour à l'EHPAD ont été décrites afin d'évaluer la qualité des transmissions, la place du médecin traitant et son avis sur ces transferts aux urgences. Matériel et Méthode : il s'agit d'une étude pilote descriptive et rétrospective dont le recueil de données a été réalisé le jour de l'admission aux urgences d'un résident d'EHPAD, jusqu'à 7 jours après son retour à l'EHPAD. Un comité d'experts a déterminé les critères HI, HA (hospitalisations appropriées) ou HAE. Les différentes variables ont été comparées par le test Chi2 (X2). Le test " t-student " a été utilisé pour comparer les HI, HA et HAE. Tous les résultats du score ADL ont été exprimés en moyennes et écarts types. Population : 54 résidents ont été inclus. Résultats : il s'agit d'une population fortement dépendante (ADL: 2,2±1,9) et présentant de nombreux facteurs de risque de déclin fonctionnel. Suite à ces transferts il existe une perte d'autonomie (p 0,054) qui devient significative lorsque le résident est hospitalisé (p 0,006). Les HI représentent 42,6% des transferts et les HAE 48,1%. Le niveau élevé de dépendance semble être un facteur de risque de transferts inappropriés aux urgences (p 0,0778). Les conditions de retour du résident ne sont pas idéales. Dans la moitié des cas, les médecins traitants auraient préféré une alternative au passage aux urgences. Conclusion: les transferts aux urgences exposent les résidents d'EHPAD à un risque de déclin fonctionnel alors qu'ils ne seraient médicalement appropriés que dans 10% des cas. Mieux comprendre les motivations de ces transferts permettrait de proposer des solutions alternatives. Le risque de déclin fonctionnel devrait être systématiquement intégré dans la prise en charge des résidents hospitalisés, ainsi la dépendance iatrogène évitable pourrait être réduite. L'amélioration du lien entre l'hôpital et l'EHPAD permettrait peut être de limiter ce risque. Le médecin généraliste a un rôle central à jouer sur le maintien ou la récupération de l'autonomie des résidents, grâce à la mise en place de mesures appropriées à leur retour à l'EHPAD.

Date de soutenance: 19 Mars 2015
Directeur(s) de thèse: Perrin, Amélie
Sujet(s): Thèses > Médecine générale
Facultés: Facultés > Rangueil
Mots-clés libres: Déclin fonctionnel - Score ADL - Résidents d'EHPAD - Service des urgences - Dépendance iatrogène
Déposé le: 04 Jun 2015 10:27

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