Logo Logo

Sécurité et efficacité du traitement des anévrysmes sylviens (chirurgie et embolisation) : analyse rétrospective d'une série mono-centrique de 362 patients consécutifs

Hallout, Sabrina (2015) Sécurité et efficacité du traitement des anévrysmes sylviens (chirurgie et embolisation) : analyse rétrospective d'une série mono-centrique de 362 patients consécutifs. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine spécialisée, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

[img] PDF (Accès restreint. S’adresser à l’accueil de la BU Santé de Toulouse)
Restricted to Accès intranet

Télécharger (1MB)

Résumé en français

Introduction/objectifs : les anévrysmes sylviens représentent 20% des anévrysmes intra-crâniens. Ces anévrysmes sont éligibles aux deux techniques d'exclusion anévrysmale : le clipping chirurgical et l'embolisation par voie endovasculaire. Les objectifs de notre étude sont 1) d'évaluer la morbi-mortalité immédiate et à long-terme attribuable au traitement endovasculaire ou chirurgical des anévrysmes sylviens rompus et non-rompus et 2) d'étudier l'efficacité des traitements endovasculaire et chirurgical pour cette localisation anévrysmale en termes de recanalisation et de saignement/re-saignement à court et long termes à l'aide du suivi angiographique et clinique. Matériels et Méthodes : il s'agit d'une étude rétrospective mono-centrique observationnelle, réalisée au sein du Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière-Charles Foix, rapportant le suivi clinique et angiographique de patients consécutifs pris en charge pour le traitement d'anévrysmes sylvien selon la procédure jugée la plus optimale d'un point vue efficacité/sécurité. De 2002 à 2012, 362 patients consécutifs ont été admis pour le traitement de 390 anévrysmes sylviens : 255 anévrysmes rompus et 135 non-rompus. Parmi les procédures, les anévrysmes ont été traités par embolisation dans 127 cas (32.5%) et par microchirurgie dans 263 cas (67.5%). Les décès et complications (majeures/mineures) liés au geste d'exclusion anévrysmale ont été systématiquement relevés. Le taux de rupture per-procédurale a également été évalué. La qualité de l'exclusion anévrysmale a été évaluée sur l'échelle de Roy-Raymond en post-procédure et sur le contrôle angiographique à distance (délai moyen = 36 mois). Résultats : le taux de décès liés à la procédure d'exclusion anévrysmale était de 1,9%. Ce taux était légèrement plus élevé dans le groupe des anévrysmes rompus traités par voie endovasculaire (EV) (3,2% vs 1,2% dans le groupe C [Chirurgie]), mais de façon non-statistiquement significative (p = 0,23). Le taux de complications majeures liées au geste était plus important dans le groupe C (5,6% vs 2,4% pour le groupe EV ; p=0,19, non significatif). Les complications mineures étaient légèrement plus fréquentes dans le groupe C (5,6% vs 4,8% pour le groupe EV), mais également de façon non-statistiquement significative (p=1). Une rupture per-procédurale a été observée dans 14,4% des cas ; ces ruptures étaient plus fréquentes pour le traitement chirurgical des anévrysmes sylviens rompus. Au cours de l'hospitalisation, 69% des cas d'anévrysmes rompus ont évolué favorablement (score mRS = 3) ; ce taux atteignait 72,9% à 6 mois et 72,3% à 12 mois. En post-procédure, un taux d'occlusion anévrysmale grade Roy-Raymond A ou B était de 94,8% pour la population globale ; et similaire dans les groupes C et E (95,6% pour le groupe C vs 92,2% pour le groupe EV ; NS). Néanmoins, sur le suivi angiographique à distance, le taux d'occlusion anévrysmale grade Roy-Raymond A ou B était de 94,2% pour le groupe C vs 78% pour le groupe EV (p<0,01). Le taux de récidive observé dans la cohorte globale était de 15,1% : 0% dans le groupe C contre 28,6% dans la cohorte EV (p<0,001). Cependant, aucune rupture/re-rupture anévrysmale n'était relevée dans le suivi clinique à long terme (délai moyen = 83,5 mois), aussi bien dans le groupe EV que dans le groupe C. Conclusion : les techniques d'exclusion anévrysmales chirurgicale et endovasculaire des anévrysmes sylviens sont sûres, avec un taux de complication acceptable (morbi-mortalité globale de 6,5%). Les deux techniques permettent une exclusion satisfaisante de la lésion anévrysmale ; néanmoins, le suivi à long terme montre un résultat moins pérenne du traitement endovasculaire, sans conséquence observée en termes de rupture/re-rupture.

Date de soutenance: 7 Janvier 2015
Directeur(s) de thèse: Clarençon, Fréderic
Sujet(s): Thèses > Médecine spécialisée
Facultés: Facultés > Purpan
Mots-clés libres: Artère cérébrale moyenne - Anévrysme intra-crânien - Hemorragie sous-arachnoidienne - Clip - Coil - Micro-chirurgie - Embolisation - Morbidité - Ischémie - Accident vasculaire cérébral - Angiographie - Recanalisation
Déposé le: 20 May 2015 10:54

Actions (login required)

Voir document Voir document