Audit de pratique : prise en charge des infections urinaires masculines par les médecins généralistes des Hautes-Pyrénées en 2024

Tropis, Cédric (2024) Audit de pratique : prise en charge des infections urinaires masculines par les médecins généralistes des Hautes-Pyrénées en 2024. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

Preview

PDF Télécharger (2MB)

Résumé en français

Introduction : Les infections urinaires masculines sont rares en médecine générale, mais leur incidence augmente avec le vieillissement de la population. Elles sont à risque de récidives et de complications. Leur diagnostic nosologique et leur prise en charge thérapeutique divisent les sociétés savantes européennes. Les recommandations françaises de 2018 sont remises en question par les dernières données de recherche, les limitations des dépenses de santé, la majoration des antibiorésistances et les effets indésirables graves médicamenteux. Objectif : Etablir un état des lieux de la prise en charge des IUM par les médecins généralistes des Hautes-Pyrénées en 2024. Méthode : Etude observationnelle, quantitative, descriptive et analytique par questionnaires adressés aux médecins généralistes installés et remplaçants des Hautes-Pyrénées exerçants en 2024. Résultats : Nous avons inclus 238 professionnels. Le taux de participation est de 30% soit 71 réponses. 50,7% des sondés associent systématiquement IUM et prostatite. 46,5% reconnaissent le diagnostic de " cystite-like ". L'intégralité (100%) réalise un ECBU. 19,7% des médecins débutent l'antibiothérapie dès le diagnostic sans tenir compte de la présentation clinique initiale. Les Fluoroquinolones sont prescrites en probabiliste à 76,5% et préférentiellement en adaptée à 56%. Leurs effets indésirables cardiaques (18,3%) et épileptogènes (11,3%) sont peu cherchés. L'antibiothérapie adaptée est l'amoxicilline pour 21% des répondants. 20% des médecins prescrivent une antibiothérapie de moins de 14 jours si l'IUM est apyrétique alors que 56,3% ne prescrivent jamais d'antibiothérapie de plus de 14 jours. Antibioclic est le principal logiciel d'aide à la prescription (88,6%). Conclusion : A l'aube de nouvelles recommandations françaises sur les IUM, les pratiques des médecins généralistes des Hautes-Pyrénées respectent dans l'ensemble celles de 2018. Les professionnels les plus âgés actualisent moins leurs connaissances. Tandis que 20% semblent avoir adopté une antibiothérapie réduite pour les IUM apyrétiques dites " cystite-like ". Un unique site référent actualisé et dédié à la médecine générale pourrait permettre d'améliorer les pratiques.

Actions (login required)

Voir document