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Place du toucher vaginal dans le suivi systématique de la femme asymptomatique en médecine générale

Saint Pierre, Daphné de (2025) Place du toucher vaginal dans le suivi systématique de la femme asymptomatique en médecine générale. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université de Toulouse.

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Résumé en français

OBJECTIFS : Analyser la pratique du toucher vaginal (TV) en médecine de ville lors de la consultation de suivi des femmes asymptomatiques, repérer les pratiques qui relèvent de l'habitude, et évaluer l'impact de l'âge et du sexe des praticiens. MATERIEL ET METHODE : Étude quantitative descriptive par questionnaire di?usé aux médecins de l'ex-Midi-Pyrénées par la mailing-list de l'URPS ; 198 réponses complètes analysées. RESULTATS : 20,7% des répondants ne réalisaient jamais de TV, motivés par la faible fiabilité diagnostique, l'aspect intrusif du geste, et une volonté d'éviter des actes inutiles. A contrario, 21,8% le pratiquaient systématiquement malgré une reconnaissance de son faible intérêt en dépistage, souvent par héritage de la formation initiale ou pour rassurer la patiente. Enfin, 57,5% l'e?ectuaient de manière non systématique, en fonction du contexte clinique (antécédents, facteurs de risque, gestes associés : pose de DIU, frottis). L'utilité diagnostique du TV était jugée faible par la majorité, et 63% des médecins avaient réduit leur recours au TV au fil du temps. Le sexe du praticien influençait significativement la pratique, les femmes généralistes étant plus nombreuses à réaliser le TV et souvent de manière plus adaptée au contexte. L'âge en revanche n'avait pas d'influence. DISCUSSION : Trois profils de médecins se distinguaient : ceux rejetant le TV jugé peu pertinent et intrusif, ceux le pratiquant systématiquement parce qu'il fait partie de l'examen de base, et ceux l'adaptant au contexte clinique. Cette hétérogénéité souligne le poids de l'expérience, de la formation et des représentations personnelles dans le choix de pratique, davantage que les données scientifiques ou les recommandations. Ceci traduit un besoin d'évolution des pratiques vers une approche plus éthique et individualisée. CONCLUSION : Le toucher vaginal, en dehors de toute symptomatologie, ne peut plus être un geste réflexe ou imposé. Il doit s'inscrire dans une démarche partagée, respectueuse du vécu des patientes, fondée sur une véritable indication médicale et un consentement libre et éclairé.

Date de soutenance: 27 Mai 2025
Directeur(s) de thèse: Saint-Martin, Anne and Dinari, Imane
Sujet(s): Thèses > Médecine générale
Facultés: Facultés > Rangueil
Mots-clés libres: Toucher Vaginal - Médecine générale - Gynécologie
Déposé le: 03 Jun 2025 09:26

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