Épistaxis de l'enfant : prévalence de troubles de la coagulation (EPIFANT)

Dolain, Marine (2023) Épistaxis de l'enfant : prévalence de troubles de la coagulation (EPIFANT). Thèse d'exercice en Thèses > Médecine spécialisée, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Introduction : L'épistaxis est un motif fréquent de consultation dans les services d'urgences. Elle concerne 30% des enfants âgés entre 0 et 5 ans, 56% des enfants âgés entre 6 et 10 ans et 64% des enfants entre 11 et 15 ans. Bénigne et d'évolution favorable dans la majorité des cas, elle est le plus souvent secondaire à des causes infectieuses locales ou externes. Une des causes moins fréquentes est représentée par les maladies de l'hémostase. De par leur présentation hétérogène, leur diagnostic reste difficile. Dans la littérature, l'épistaxis représente la manifestation la plus fréquente d'entrée dans ces maladies. L'objectif principal de notre étude était d'évaluer la prévalence de troubles de la coagulation chez les enfants âgés de moins de 15 ans admis aux urgences pédiatriques à la suite d'une épistaxis. Matériel et méthode : Étude rétrospective descriptive et monocentrique réalisée au sein du service des Urgences Pédiatriques, à l'Hôpital des Enfants du CHU de Toulouse sur une période s'étendant de 2010 à 2019. Résultats : 921 patients ont été inclus dans l'étude. L'âge médian était de 5,6 ans. La prévalence de troubles de la coagulation représentait 0,65% de notre effectif total. Le groupe avec réalisation d'un bilan biologique se différenciait du second groupe par un nombre plus élevé d'antécédent familial d'épistaxis (12,8% vs 3,3%, p<0,0001, OR 4,35 (2,089,12)) et d'antécédent personnel d'épistaxis (48,8% vs 28,8%, p=0,0001, OR 2,36 (1,503,69)), étaient plus tachycardes (18,7% vs 8,2%, p=0,0019, OR 2,57 (1,39-4,76)), et bénéficiait d'un plus grand nombre de traitement par tamponnement (11,9% vs 2%, p<0,0001, OR 6,5 (2,87-14,71)). Les enfants ayant des antécédents personnels d'épistaxis avaient plus de saignements abondants (5,2% vs 0,8%, p=0,048, OR 8,07 (1,67-39,11)). Conclusion : Notre étude a mis en évidence une faible prévalence de trouble de la coagulation à la suite d'une épistaxis chez l'enfant, prévalence superposable à celle décrite dans la littérature. Un logigramme de prise en charge de tout enfant consultant aux urgences pour épistaxis semble être nécessaire afin d'encore mieux déterminer l'indication d'un bilan sanguin et d'hémostase. Une étude prospective utilisant ce logigramme de prise en charge serait intéressante à réaliser afin d'évaluer son impact sur la prévalence des troubles de la coagulation.

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