Ostéoporose chez les femmes ménopausées traitées par un inhibiteur de l'aromatase pour un cancer du sein hormonodépendant à un stade précoce : présentation de l'essai clinique ABCDG-18

Anicet, Cassandra (2025) Ostéoporose chez les femmes ménopausées traitées par un inhibiteur de l'aromatase pour un cancer du sein hormonodépendant à un stade précoce : présentation de l'essai clinique ABCDG-18. Thèse d'exercice en Thèses > Pharmacie, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

L'ostéoporose est une pathologie caractérisée par une faible densité minérale osseuse (DMO) et une altération de la micro-architecture de l'os, augmentant ainsi le risque de fractures. Elle peut être secondaire à la prise d'un inhibiteur de l'aromatase chez les patientes ménopausées, traitées pour un cancer du sein hormonodépendant. L'objectif de cette thèse est de déterminer si ces patientes ont un risque accru de développer une ostéoporose, de subir des fractures de fragilité et si le Dénosumab, un inhibiteur de la résorption osseuse, peut prévenir ce risque chez ces patientes. Afin de répondre à ces questions, cette thèse est centrée sur 3 axes principaux : l'ostéoporose, le cancer du sein et l'essai clinique ABCSG-18. Cet essai clinique étudiant une cohorte de 3425 patientes, avec un suivi médian de 8 ans, a mis en évidence la capacité du Dénosumab à préserver le tissu osseux et à inverser partiellement le processus de dégradation impliquant le traitement par inhibiteur de l'aromatase. En effet, le Dénosumab administré par injection sous-cutanée tous les 6 mois, a réduit le risque de fracture ostéoporotique de 50 %. Il a permis une augmentation de la DMO de +7,27 % au niveau du rachis lombaire, +4,60 % à la hanche totale et +3,41 % au col fémoral, après 36 mois de traitement. Le Dénosumab est bien toléré et n'entraîne pas de toxicité supplémentaire chez les patientes traitées par un inhibiteur de l'aromatase. Le nombre total d'effets indésirables et le nombre d'événements graves étaient comparables entre le groupe Dénosumab et le groupe placebo. D'autres études ont rapporté que l'arrêt du Dénosumab peut entraîner un effet rebond caractérisé par une élévation des marqueurs de la résorption osseuse et une perte de la DMO gagnée, ayant pour conséquence l'apparition de fractures vertébrales multiples spontanées. En l'absence d'une étude spécifique portant sur ce phénomène et les modalités d'arrêt du Dénosumab, une surveillance des patientes reste nécessaire en fin de traitement. L'essai clinique ABCSG-18 conclut à l'efficacité du Dénosumab dans la prévention des fractures ostéoporotiques induites par les inhibiteurs de l'aromatase. Le pharmacien d'officine a un rôle clé à jouer dans la sensibilisation des patientes prenant ce traitement anticancéreux par voie orale à l'importance de la santé osseuse.

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