Sources d'information contraceptive consultées avant une grossesse non désirée Etude quantitative réalisée sur les patientes en demande d'IVG dans le Tarn-et-Garonne

Magibert, Fannie (2024) Sources d'information contraceptive consultées avant une grossesse non désirée Etude quantitative réalisée sur les patientes en demande d'IVG dans le Tarn-et-Garonne. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Introduction : Les femmes ayant besoin de contraception disposent de nombreuses sources d'information pour faire un choix éclairé, mais ces sources peuvent véhiculer des informations erronées. Le rôle du soignant comme guide est essentiel, bien que sa crédibilité puisse avoir été affectée par des scandales sanitaires comme la crise de la pilule. Il semble donc important d'identifier les sources d'information les plus utilisées et jugées fiables par les femmes, en particulier celles confrontées à un échec contraceptif. Matériel & Méthode : Pour répondre à ces questionnements, une étude quantitative par questionnaire a été réalisée sur 106 patientes en demande d'IVG, en libéral ou en secteur hospitalier, dans le département du Tarn- et-Garonne. Résultats : Les patientes interrogées sont 58% à identifier le soignant comme faisant partie de leurs sources d'informations prioritaires, ces chiffres étant significativement corrélés à l'âge, à la situation personnelle et au suivi gynécologique, mais 94% à le considérer comme l'une des sources d'information les plus fiables. 54% des patientes sont satisfaites de leur contraception, 68% se considèrent informées sur les contraceptifs, et 71% considèrent avoir fait un choix libre et éclairé. On retrouve de multiples corrélations statistiquement significatives entre satisfaction, information ressentie, liberté de choix, réalisation d'une consultation dédiée à la contraception, et caractéristiques du suivi gynécologique. Discussion : On observe une dissonance entre la fiabilité ressentie par les patientes vis-à-vis des soignants et leur faible fréquence de sollicitation. Cela peut résulter d'un sentiment d'illégitimité ou d'une relation soignant- soigné insécurisante. Cet écart est surtout visible chez les femmes jeunes, de faible niveau socio-économique et sans suivi gynécologique. Chez ces patientes qui ne consultent pas spontanément, la place privilégiée du médecin traitant au sein du suivi régulier est un atout pour permettre d'aborder spontanément le sujet et proposer des consultations dédiées, au sein d'une relation de soin empathique. La satisfaction des patientes, leur niveau d'information et l'accès à des consultations dédiées sont interconnectés, et la prise en charge pluriprofessionnelle, notamment par des sage-femmes, améliore ces aspects. Malgré la persistance d'une norme contraceptive, les fausses croyances sur le DIU diminuent. Le frein majeur à l'utilisation des LARCs retrouvé est le refus du corps étranger, atténuable par une information adaptée.

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