Dépistage en maternité des patientes à haut risque de troubles psychiques du post-partum : étude pilote au CHU de Toulouse

Parent, Maud (2024) Dépistage en maternité des patientes à haut risque de troubles psychiques du post-partum : étude pilote au CHU de Toulouse. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine spécialisée, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Les troubles psychiques du post partum sont des pathologies fréquentes avec des conséquences sévères. L'Entretien Postnatal Précoce (EPNP), obligatoire depuis Juillet 2022, a pour but de dépister ces maladies et d'orienter les patientes vers une prise en charge adaptée. Ce dispositif est actuellement peu déployé sur le territoire français. Objectif : Identification dans le postpartum immédiat des patientes à haut risque de troubles psychiques du post partum et évaluation de la satisfaction des patientes et des professionnels de santé quant à la mise en place de l'EPNP au sein de la maternité Paule de Viguier (CHU de Toulouse, France). Résultats : Entre le 3 et le 27 Septembre 2023, 176 patientes ont accepté de participer à notre étude. 96 (55%) ont été dépistées comme à haut risque de troubles psychiques du post-partum et ont été orientées vers l'EPNP. Un diagnostic de dépression du post-partum a été posé chez 5% des patientes s'étant rendues à l'EPNP. Seul un score à l'EPDS dans le post-partum immédiat > 10 était associé avec la nécessité d'une évaluation psychiatrique à 1 mois de l'EPNP (p<0,001). 88% des patientes se sont dit satisfaites de la mise en place de l'Entretien Postnatal Précoce à la maternité Paule de Viguier. 100% des sage-femmes interrogées ont considéré que l'hospitalisation en suite de naissance était un moment opportun pour discuter de santé mentale avec les patientes. La charge de travail est jugée acceptable par 70% des sage-femme. La barrière de la langue a été évoquée comme principal frein au dépistage des patientes à haut risque. Les patientes n'ayant pas participé à l'étude présentaient des facteurs de risque importants de dépression du post partum (issues de l'immigration, précarité financière, non francophones, non affiliées au régime général de Sécurité Sociale), ce qui peut participer à expliquer le faible taux de dépression du post partum dans notre étude, de même que le dépistage trop précoce à 1 mois du post-partum. Un dépistage systématique dès l'hospitalisation en suite de naissance des patientes à haut risque de troubles psychiques du post-partum est facile à mettre en place, acceptable par les équipes soignantes et permet d'orienter les patientes identifiées vers une prise en charge adaptée.

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