Détection d'ecchymoses infracliniques par une "Alternate light source" : revue systématique de la littérature

Pestourie, Lise (2024) Détection d'ecchymoses infracliniques par une "Alternate light source" : revue systématique de la littérature. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine spécialisée, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Contexte : Le médecin légiste joue un rôle essentiel dans la prise en charge des victimes de violences, notamment dans la recherche de preuves médico-légales. Parmi les lésions tégumentaires les plus fréquemment observées lors des examens de victimes de violences interpersonnelles, on trouve les ecchymoses. Celles-ci sont parfois difficilement visualisées, cependant leur détection est primordiale dans l'intérêt des victimes, pour aider à prouver la matérialité des faits. Au cours des dernières années, plusieurs études ont été publiées concernant la détection d'ecchymoses infracliniques par une technologie déjà couramment utilisée dans le domaine judiciaire : les Alternate Light Sources (ALS). Méthode : Une revue systématique de la littérature a été réalisée selon les recommandations PRISMA-P, à partir des bases de données Pubmed, Web of Science ainsi que Google Scholar, afin d'identifier les études, publiées jusqu'en février 2024, concernant l'utilisation d'une ALS dans le spectre visible pour la détection d'ecchymoses. Résultats : Parmi les 2423 références initialement identifiées, 13 ont été sélectionnées pour cette synthèse qualitative. Il apparaît que les ALS violette (autour de 415 nm) et bleue (autour de 450 nm), associées à un filtre jaune, sont plus efficaces que la lumière blanche pour visualiser des ecchymoses infracliniques, dans les trois premiers jours suivant leur formation, et au-delà sept jours jusqu'à un mois. Les résultats sont divergents concernant l'efficacité des ALS sur les carnations foncées, avec une tendance à une meilleure efficacité des ALS à 450 nm. Conclusion : L'ALS est un outil qui pourrait constituer une aide à l'examen clinique du médecin légiste, en augmentant les chances de détecter des ecchymoses peu ou pas visibles en conditions d'examen classique. Cependant, les études disponibles à ce sujet sont encore limitées et concernent principalement des individus de phototype clair. Des recherches supplémentaires sont nécessaires avant d'envisager son admissibilité en tant qu'élément de preuve dans un contexte judiciaire.

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