Connaissances et pratiques des médecins généralistes de Haute-Garonne par rapport à l'impact environnemental des prescriptions : exemple des traitements inhalés

Baudy, Romain (2024) Connaissances et pratiques des médecins généralistes de Haute-Garonne par rapport à l'impact environnemental des prescriptions : exemple des traitements inhalés. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Introduction : En France, le secteur de la santé émet chaque année l'équivalent de 49 millions de tonnes de CO2, soit 8% des émissions totales, dont 14 millions de tonnes sont liées aux médicaments. Les traitements inhalés sont particulièrement concernés, notamment à cause du gaz propulseur contenu dans les flacons pressurisés. Ainsi, ces derniers émettent 19 à 35 fois plus de gaz à effet de serre qu'une poudre inhalée, avec une efficacité similaire. Plusieurs sociétés savantes proposent de privilégier les poudres inhalées en premier choix. Notre objectif principal était de faire un état des lieux des connaissances et pratiques des médecins généralistes de Haute-Garonne en lien avec l'impact écologique de leurs prescriptions, notamment de traitements inhalés. L'objectif secondaire était d'évaluer les freins et les leviers à une modification de pratique. Méthode : Une étude quantitative, observationnelle et transversale a été menée, par auto-questionnaire anonyme en ligne. Résultats : Sur les 441 personnes ayant été contactées, 85 ont répondu intégralement au questionnaire. 31,8 % des participants ne prenaient pas du tout en compte l'impact environnemental lors de la prescription, 47,1 % rarement, et 21,2 % souvent. 75 % des participants pensaient, à raison, que le flacon pressurisé est plus polluant, or presque la moitié d'entre eux prescrivaient cette forme pour les traitements de fond. 97,6 % étaient prêts à changer d'habitude de prescription après avoir lu une note explicative sur la différence d'émissions entre les poudres et les flacons pressurisés. Discussion et conclusion : Les principaux freins pour changer de traitement sont la crainte d'une rupture d'observance, une méconnaissance des alternatives et un manque de formation. Les leviers plébiscités sont l'intégration de l'impact écologique dans les recommandations, la création d'un score écologique, la création d'un site internet d'aide à la prescription, et une meilleure formation initiale et continue.

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