Justice organisationnelle et santé au travail : revue de la littérature et étude transversale centrée sur les troubles musculo-squelettiques

Lamy, Pierre (2024) Justice organisationnelle et santé au travail : revue de la littérature et étude transversale centrée sur les troubles musculo-squelettiques. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine spécialisée, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Parmi les modèles d’étude des facteurs de risques psychosociaux, la justice organisationnelle s’intéresse à la perception des employés quant à l'équité et à l’égalité dans le traitement qu'ils reçoivent de leur entreprise. Pour mieux comprendre les liens entre la justice organisationnelle et la santé, cette thèse d’exercice en médecine du travail a eu deux objectifs: - Mettre à jour l’état des lieux des connaissances sur les associations entre la justice organisationnelle et la santé au travail depuis 2015. - Étudier l’association entre la justice organisationnelle et les troubles musculosquelettiques en prenant en compte les autres modèles de risques psychosociaux (Karasek et Siegrist) à travers les données de la première vague de la cohorte FairHealth(ANR-17-CE26-0022). L’ensemble des nouveaux éléments de la littérature des dernières années (54 articles depuis 2015) encourage à considérer la Justice Organisationnelle comme un facteur prédictif de la santé des travailleurs (en particulier sur la santé mentale, cardio-vasculaire et les absences pour maladie). De futures études prospectives restent nécessaires afin d’étudier les liens entre la justice organisationnelle et la santé physique, principalement les troubles musculo-squelettiques. Notre étude transversale, multicentrique, sur 1017 salariés entre janvier 2019 et mars 2020 conclut à une association significative entre la perception globale de justice organisationnelle et la prévalence des TMS auto-déclarées en analyse multivariée (OR = 0,64 , p < 0,001 ). La perception de justice organisationnelle est aussi significativement et négativement associée aux arrêts de travail dans l’année, à l’intensité de la douleur et à la durée des troubles. Les associations ne sont plus significatives après l’ajout des modèles de Karasek et de Siegrist. La colinéarité entre la justice organisationnelle, le «Déséquilibre Effort-Récompense» et le surinvestissement explique majoritairement ce résultat. Des études prospectives seront nécessaires pour établir une relation causal entre la justice et les TMS.

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