Évolution des douleurs neuropathiques chez les patientes opérées d'une endométriose pelvienne profonde

Rideau, Candice (2024) Évolution des douleurs neuropathiques chez les patientes opérées d'une endométriose pelvienne profonde. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine spécialisée, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Introduction : L'endométriose est une maladie chronique et hormonodépendante touchant 10% des femmes entre 15 et 49 ans. 40% des patientes souffriraient de douleurs de type neuropathique. Certaines souffrent également d'un syndrome de sensibilisation pelvienne, qui est un facteur amplificateur de la douleur. Un traitement chirurgical est indiqué lorsque la symptomatologie douloureuse reste au 1e plan malgré un traitement médicamenteux bien conduit. L'objectif de ce travail est d'évaluer l'impact de la chirurgie sur les douleurs neuropathiques et d'en étudier les sous-groupes de patientes à risque. Matériels et méthodes : Nous avons réalisé une étude de cohorte prospective multicentrique menée dans 2 services du CHU et dans le service de gynécologie de la Clinique Rive Gauche à Toulouse, de novembre 2023 à aout 2024. Les patientes, accompagnées d'un médecin, remplissaient les questionnaires DN4 et CPP en pré opératoire, puis en post opératoire à 6 semaines et à 6 mois. Il était également réalisé un questionnaire d'étude de l'amélioration clinique CGI-C en post opératoire. Résultats : 51 patientes ont été étudiées avec un âge moyen de 37 ans. Nous avons retrouvé une diminution de l'incidence des douleurs neuropathiques de 27,4% (p = 0,004), ainsi qu'une diminution de l'incidence du syndrome de sensibilisation pelvienne de 52,9% (p < 0,001) à 6 mois post opératoires. L'ensemble des patientes qui positivaient leur score DN4 en post opératoire avaient un score CPP positif en pré opératoire. A 6 mois post opératoire, 86,3% des patientes se sentaient améliorées. Conclusion : Notre étude montre l'intérêt de la prise en charge chirurgicale dans le traitement des douleurs chroniques d'origine neuropathique. L'analyse en sous-groupes reste limitée par la taille de notre cohorte et n'a pas permis d'objectiver de manière significative les facteurs de risque de majoration de douleurs en post opératoire. Il est nécessaire de conduire des études de plus grande ampleur afin de mieux caractériser les patientes à risque et leur proposer une information et une prise en charge adaptée.

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