Etude de prévalence de l'addiction sexuelle au sein d'une population de personnes détenues au centre de détention de Muret en Haute-garonne : résultats partiels

Kulifaj, Juliette (2023) Etude de prévalence de l'addiction sexuelle au sein d'une population de personnes détenues au centre de détention de Muret en Haute-garonne : résultats partiels. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine spécialisée, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

PDF (Accès restreint. S'adresser à l'accueil de la BU Santé de Toulouse) Restricted to Accès intranet Télécharger (5MB)

Résumé en français

Contexte : l'addiction sexuelle (AS) peut engager sévèrement le pronostic fonctionnel des personnes qui en souffrent. C'est une affection encore imparfaitement connue, et dont la classification fait débat dans la communauté médico-soignante. Il n'existe pas d'étude de prévalence française de ce trouble, dans une population de personnes incarcérées. Objectif : l'objectif principal de cette étude est de déterminer la prévalence de l'AS dans une population de personnes incarcérées au Centre de Détention de Muret. Les objectifs secondaires sont de comparer les prévalences de l'AS parmi les groupes d'auteurs d'ICS (AICS) et d'auteurs d'infraction à caractère non sexuel (AICNS), et d'établir les comorbidité psychiatriques et addictologiques de l'AS. Méthodes : nous avons mené une étude épidémiologique descriptive unicentrique, au Service Médico-Psychologique Régionale du Centre de Détention de Muret (Haute-Garonne). Le recueil des données s'est fait par un entretien directif composé d'un questionnaire de données socio-démographiques, sanitaires et judiciaires, du test de dépistage d'addiction sexuelle de Carnes, et de l'échelle ASSIST V3.0. Résultats : pour la présentation des résultats partiels, nous avons inclus 29 premiers participants entre les mois d'avril et juillet 2023. Parmi eux, on a observé 16 AICS et 13 AICNS. Un diagnostic d'addiction sexuelle a été retrouvé pour 21% des individus (n=6), ce qui représente 31% des AICS et 8% des AICNS interrogés. 83% (n=5) des personnes avec une AS avaient au moins une comorbidité psychiatrique, et 50% (n=3) avaient au moins une comorbidité addictive. Conclusion : la prévalence de l'AS apparaît plus élevée parmi les personnes détenues interrogées, par rapport à la population générale, et cette proportion augmente parmi les AICS. Il est nécessaire de poursuivre notre étude pour affiner notre description clinique de l'AS.

Actions (login required)

Voir document