Etude de l'impact d'un programme d'activité physique adaptée a capacity sur la qualité de vie de patients atteints d'obésité

Ducoux, Victor (2023) Etude de l'impact d'un programme d'activité physique adaptée a capacity sur la qualité de vie de patients atteints d'obésité. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Introduction : l'obésité est une maladie chronique multifactorielle en incidence croissante en France et à travers le monde. Sa morbidité et son retentissement sur la qualité de vie des patients sont importantes. Les bienfaits de la pratique d'activité physique chez les patients atteints d'obésité sont aujourd'hui reconnus tant sur le plan de la réduction de la mortalité que sur l'amélioration de la qualité de vie liée à la santé. Objectif principal : décrire l'évolution de la qualité de vie lors d'une prise en charge basée sur un programme d'activité physique, dans une cohorte de patients atteints d'obésité à l'aide du score WHOQOL-BREF. Objectif secondaire : décrire les valeurs des sous scores du WHOQOL-BREF en fonction de l'évolution pondérale lors de l'intervention. Méthodes : une cohorte de patients atteint d'obésité a effectué un programme d'activité physique adaptée d'une durée de 4 mois à la maison de santé pluridisciplinaire universitaire de la Providence à Toulouse. A l'inclusion, la qualité de vie globale des patients a été mesurée à l'aide du score WHOQOL-BREF décomposant la qualité de vie en quatre domaines : la santé physique, la santé psychologique, les relations sociales et l'environnement. Après quatre mois de prise en charge, le score de qualité de vie a de nouveau été mesuré et comparé aux valeurs relevées à l'inclusion. L'évolution pondérale a également été étudiée afin d'analyser comment la perte de poids influençait l'évolution de la qualité de vie globale des patients durant l'intervention. Résultats : 42 patients ont été inclus. Une association positive a été retrouvée entre la pratique de l'activité physique et les sous scores de la santé physique (A) et psychologique (B) à la fin de l'intervention : +11,5 points (IC95%[7,43-15,57], p=0,0011) et +7 points (IC95%[2,7-11,3], p=0,0113) pour A et B respectivement. Aucune association n'a été retrouvée concernant les sous scores relations sociales (C) et environnement (D) à la fin de l'intervention. Une association a été retrouvée entre la perte de poids et l'amélioration de la qualité de vie sur le plan physique (71,0 ± 11,1 pour le groupe perte pondérale vs. 64,0 ± 13,6, p=0,021 pour le groupe stabilité pondérale). Discussion : cette étude s'inscrit dans une logique de prise en charge globale des patients obèses pour lesquels la mesure de la qualité de vie bien que complexe, est un critère de jugement essentiel dans leur prise en charge au long cours. Plusieurs études mentionnent une amélioration de la qualité de vie après un programme d'activité physique dans la population étudiée, mais celles-ci sont réalisées avec le score du SF-36. Le manque de puissance et des facteurs de confusion potentiels limitaient cette étude. Conclusion : l'activité physique semble améliorer les composantes physique et psychologique des patients atteints d'obésité à court terme. Pour envisager des bénéfices sur tous les domaines de la qualité de vie de cette population, et ce à plus long terme, des interventions plus complètes et plus précises sur le mode de vie seront probablement nécessaire. La perte de poids paraît être un critère de jugement insuffisant pour influencer l'ensemble de la qualité de vie des patients.

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