Simplification de l'usage de l'urine en pratique clinique : intérêts et limites des débits relatifs

Apter, Clara (2024) Simplification de l'usage de l'urine en pratique clinique : intérêts et limites des débits relatifs. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine spécialisée, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Introduction : l'urine reflète l'effort homéostatique du rein et apporte de précieuses informations pour la prise en charge de patients atteints de pathologies fréquentes (HTA, lithiases urinaires...). Son analyse est limitée par la complexité du recueil et les incertitudes de dosages. Il est important pour en optimiser l'usage, de s'assurer de la complétude des recueils ou d'utiliser un estimateur de débit/concentration des urines afin d'obtenir une quantification ou semi-quantification interprétable. Matériels et méthodes : nous avons extrait les débits urinaires à jeun et sur les 24 heures mesurés chez 578 sujets sains (donneurs vivants apparentés) qui ont bénéficié au CHU de Toulouse d'une mesure de DFG (clairance de l'inuline ou de l'EDTA) de 2012 à 2023. Résultats : en se basant sur un maximum d'écart de ± 25 % entre la clairance de la créatinine des 24 heures mesurée et le DFG estimé (CDK-EPI créatinine), seuls 60 % des recueils des 24 heures étaient considérés comme complets. Les débits de créatininurie sont plus corrélés à la taille (ou surface corporelle) qu'au poids. L'écart-type des débits de créatininurie à jeun ou sur les urines des 24 heures est plus restreint chez la femme. Les ratios d'électrolytes (sodium, potassium, chlore) à la créatinine sont bien corrélés aux débits de ces mêmes électrolytes, quel que soit la période ; les corrélations sont renforcées en séparant les sexes. Le ratio urinaire de sodium à la créatinine sur les urines des 24 heures est bien prédictif de l'excrétion et par extension, de catégories cliniquement pertinentes de consommation sodée. Les ratios sur des urines dont la complétude est imparfaite demeurent bien corrélés aux débits correspondants. Les ratios à la créatinine de l'urée et l'acide urique ont une valeur prédictive individuelle modeste et leur usage clinique parait peu informatif en l'état. Conclusion : l'utilisation de la créatininurie comme marqueur de débit relatif est valide pour les électrolytes (sodium, chlore, potassium) ; la séparation par sexe augmente la valeur prédictive des ratios. Leur usage semble pertinent pour l'estimation de débits réels en pratique courante.

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