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Apprentissage musical comme remédiation cognitive dans les schizophrénies. D'une théorie incarnée de la cognition à une recherche empirique

Naïli, Chloé (2023) Apprentissage musical comme remédiation cognitive dans les schizophrénies. D'une théorie incarnée de la cognition à une recherche empirique. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine spécialisée, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Contexte : les troubles cognitifs rencontrés dans le cadre de la schizophrénie ont un impact majeur sur la qualité de vie des patients. La musique, elle, pourrait constituer un outil de remédiation cognitive pertinent. Nous faisons l'hypothèse que l'engagement corporel constitue le substrat de l'effet cognitif de la musique dans ce contexte. A la lumière du concept théorique de cognition incarnée, nous proposons une hypothèse explicative de la façon dont la pratique musicale pourrait favoriser une amélioration cognitive chez les patients schizophrènes. Ensuite, nous proposons une étude pilote évaluant la faisabilité d'un programme de remédiation cognitive par un apprentissage musical rythmique, vocal et corporel pour des patients schizophrènes. Méthode : des séances hebdomadaires d'apprentissage musical corporel, vocal et rythmique ont été proposées à 2 groupes de 10 patients atteints de schizophrénie. Le critère de jugement principal était la proportion de patients ayant assistés à au moins 80% des 24 sessions, soit 19 séances. Les critères de jugement secondaires étaient l'évolution des capacités attentionnelles (D2R), des capacités d'inhibition (Go no Go), des symptômes négatifs (SNS), de l'anxiété (STAI-Y) et des traitements psychotropes, au cours et a l'issue du programme d'apprentissage musical et 3 mois après. Résultats : 55% des patients ont assisté à 19 séances d'apprentissage musical ou plus. Une amélioration statistiquement significative des capacités attentionnelles, du score total des symptômes négatifs, de l'émoussement affectif et de l'anxiété trait a été retrouvée. En revanche, aucune amélioration significative des capacités d'inhibition et des autres symptômes négatifs n'a été retrouvée. Conclusion : la cognition incarnée nous éclaire sur le rôle fondamental du corps dans les processus cognitifs sollicités par la musique et ceux altérés dans la schizophrénie. Selon notre étude empirique, l'apprentissage musical pourrait permettre une amélioration des capacités attentionnelles et de certains symptômes négatifs. Ces données nécessitent des études de plus grande ampleur avant de pouvoir conclure à une telle efficacité de la pratique musicale dans la schizophrénie.

Date de soutenance: 27 Octobre 2023
Directeur(s) de thèse: Goze, Tudi and Bally, Etienne
Sujet(s): Thèses > Médecine spécialisée
Facultés: Facultés > Purpan
Mots-clés libres: Schizophrénie - Musique - Cognition incarnée - 4E - Etendue - Enchâssée - Enactive - Corps - Pratique musicale - Attention - Remédiation cognitive - Cognition sociale - Apprentissage musical - Rythme - Synchronie interactionnelle - Accordage rythmique - Affordances
Déposé le: 22 Jan 2024 09:56

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