Promotion et prescription d'activité physique chez les patients lombalgiques : enquête de pratique des médecins généralistes du Tarn et Garonne en 2022

Seux, Pierre (2023) Promotion et prescription d'activité physique chez les patients lombalgiques : enquête de pratique des médecins généralistes du Tarn et Garonne en 2022. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

D'ici 2050, les projections épidémiologiques estiment à 2 555 000 le nombre de nouveaux cas de lombalgie en Europe imputable à l'inactivité physique. 95% de la population française est considérée comme inactive et/ou sédentaire. Le maintien et la pratique de l'activité physique acquièrent une place centrale dans les nouvelles recommandations de la prise en charge des lombalgies. Le mal de dos est perçu par les patients comme un obstacle à la pratique de l'activité physique. Les médecins généralistes font face à un vrai défi : mettre ou remettre en mouvement leurs patients lombalgiques. L'objectif principal de ce travail est de dresser un état des lieux des pratiques actuelles des médecins généralistes inscrits à l'ordre du Tarn et Garonne, en termes de promotion et d'accompagnement à l'activité physique chez les patients atteints de lombalgies communes. Matériel et méthode : enquête de pratique descriptive transversale, menée à l'aide d'un questionnaire adressé à 161 médecins généralistes exerçant dans le Tarn et Garonne en novembre 2022. Résultats : nous avons obtenu 73 réponses à notre questionnaire. 100% des médecins généralistes réalisent la promotion de la pratique d'activité physique chez leurs patients lombalgiques. 51% franchissent le cap de la prescription et 19% organisent son suivi. Les recommandations et les prescriptions de l'activité physique des médecins sont hétérogènes et plus fréquentes dans un contexte de lombalgie chronique. Les médecins prescripteurs d'activité physique, mieux formés, plus actifs et ayant un exercice plus coordonné semblent avoir des prises en charge plus en adéquation avec les nouvelles recommandations. Le manque de temps, d'informations et de formations sont des freins importants à la mise en place de l'activité physique. Pensé initialement comme un élément facilitateur par nos instances, la récente restructuration du parcours de soins du patient lombalgique laisse émerger des incertitudes, des doutes et des craintes chez les médecins généralistes. Conclusion : la promotion et la volonté de prescription d'activité physique des médecins généralistes du Tarn et Garonne occupent une place omniprésente dans leur prise en charge des patients lombalgiques. Il persiste toutefois des freins à la mise en place pratique de cette prescription et de son suivi. La formation, l'exercice coordonné et une meilleure optimisation de l'offre de soins semblent être de prometteuses pistes d'amélioration.

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