Place de la télédermoscopie dans le dépistage des tumeurs cutanées malignes en médecine générale. Enquête auprès des dermatologues d'Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine

Sudre, Marlène (2023) Place de la télédermoscopie dans le dépistage des tumeurs cutanées malignes en médecine générale. Enquête auprès des dermatologues d'Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Introduction : nous devons faire face à une augmentation de l'incidence des cancers cutanés, tandis que le recours aux dermatologues est de plus en plus difficile, compte tenu de la démographie médicale. Les MG se retrouvent donc en première ligne dans le dépistage des tumeurs cutanées malignes, alors qu'ils y sont peu formés. L'objectif est de repérer les déterminants, du point de vue des dermatologues, du développement de la télédermoscopie dans le dépistage des cancers cutanés en médecine générale. Matériel et méthodes : il s'agit d'une étude épidémiologique descriptive transversale menée en 2022 auprès des dermatologues installés en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine, à l'aide d'un questionnaire envoyé par courriel. Des analyses descriptives et comparatives ont été réalisées. Résultats : 179 questionnaires ont été analysés sur 564 envoyés. 45.3 % des dermatologues de l'étude étaient intéressés pour participer à un réseau de télédermoscopie dans le cadre de ce dépistage. Les prédicteurs significatifs de cet intérêt étaient ceux d'âge plus jeune, formés par Diplôme Universitaire de dermoscopie et ceux qui pratiquaient déjà la télédermatologie. L'absence de formation spécifique à la dermoscopie et l'activité esthétique étaient quant à elles prédictives d'un moindre intérêt. Concernant les intérêts et les freins, les dermatologues étaient plutôt en accord avec ceux définis par les MG dans la littérature. Toutefois, ils ont révélé un frein inédit : l'absence de réalisation d'un examen cutané complet par les MG. Discussion : les dermatologues plus jeunes et plus formés à la dermoscopie sont plus enclins à pratiquer la télédermoscopie, certainement car ils sont mieux sensibilisés à son intérêt et se sentent plus à l'aise dans l'interprétation des images. D'autre part, la formation des MG à la prise de photographies et au dépistage des cancers cutanés semble indispensable pour renforcer la sensibilité diagnostique de cette pratique. Conclusion : près de la moitié des dermatologues seraient prêts à accorder une place à la télédermoscopie dans le dépistage des cancers cutanés en soins premiers afin d'améliorer l'accès aux soins. Des études ont montré qu'elle permettrait une prise en charge plus rapide et plus efficace malgré une précision diagnostique pouvant être moins bonne qu'en face-à-face. Néanmoins, pour les MG qui feraient appel à la télédermoscopie, il apparaît essentiel de leur proposer une solution pour faciliter la réalisation d'un examen cutané complet des patients.

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