Représentations par les patients des antidépresseurs et de leurs bénéfices et risques en médecine générale

Marchand, Adrien (2023) Représentations par les patients des antidépresseurs et de leurs bénéfices et risques en médecine générale. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Introduction : l'augmentation nette de la prévalence de l'état dépressif caractérisé implique une réponse adaptée et efficace des médecins généralistes, ne pouvant alors pas outrepasser la question de l'observance. Cette dernière est étroitement liée aux croyances des patients vis-à-vis des antidépresseurs. L'objectif de l'étude était d'analyser les représentations des antidépresseurs et de leurs bénéfices et risques par les patients en médecine générale. Méthode : il s'agissait d'une étude quantitative transversale. Nous avons élaboré un questionnaire dans le but d'évaluer les croyances des patients et l'intensité de la dépression à l'aide d'outils quantitatifs validés : BMQ, DAI 10 et PHQ9. Un format électronique (QR Code) et papier ont été mis à disposition. Le questionnaire a été diffusé auprès de patients via 14 pharmacies d'Occitanie sur une période de 6 mois. Le critère de jugement principal qu'est la représentation que le patient a des antidépresseurs a été évalué par le biais d'un score BMQ modifié. Ce dernier s'interprétait de la façon suivante, un score bas correspondait à un patient favorable aux antidépresseurs (groupe score < 3), à l'inverse, un score élevé correspondait à un patient réticent à l'usage de ces molécules (groupe score =3). Résultats : suite au processus de sélection, 84 questionnaires ont été retenus. Après analyse 53 patients présentaient un profil favorable à l'usage des antidépresseurs (groupe score < 3) et 31 patients présentaient un profil réticent (groupe score = 3). Nous avons remarqué une intensité de dépression plus sévère chez les patients réticents à l'usage des antidépresseurs (p=0,62). Les patients favorables aux antidépresseurs (groupe score < 3) présentaient une dépression plus récente (p=0,18), la prescription a été réalisée par le médecin généraliste dans 70 % des cas de ce groupe contre 45 % des patients réticents (groupe score = 3) (p=0,026). Nous avons remarqué un âge plus jeune chez les patients les plus réticents (p=0,59) et un nombre de traitements au quotidien plus élevé chez ces derniers (p=0,37). De plus le niveau d'étude était plus élevé chez les patients favorables (groupe score < 3) (p=0,09). Discussion : ces résultats sont en adéquation avec la littérature et amènent à des questionnements bien plus larges concernant notamment l'impact des expériences négatives, l'expérience de l'intensité des symptômes. Le mécanisme de non adhérence aux antidépresseurs semble propre à cette molécule et peu extrapolable aux autres traitements. De nombreux déterminants de l'acceptabilité thérapeutique nécessitent d'être évalués par des études ultérieures avec un nombre de patients recrutés plus conséquent.

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