Les intoxications médicamenteuses volontaires des adolescents de 15 à 18 ans admis au service des urgences du Centre Hospitalier de Toulouse, entre 2015 et 2020

Holliday, Jack William (2023) Les intoxications médicamenteuses volontaires des adolescents de 15 à 18 ans admis au service des urgences du Centre Hospitalier de Toulouse, entre 2015 et 2020. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine spécialisée, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Le suicide représente la deuxième cause de mortalité chez les jeunes en France, et l'intoxication médicamenteuse volontaire (IMV ) est le moyen le plus fréquemment employé. Il s'agit d'un motif d'admission fréquent aux urgences, et même si souvent les IMV sont le plus souvent d'une faible gravité somatique, elles témoignent d'une dégradation de la santé mentale des jeunes. Objectif : déterminer quelles étaient les classes médicamenteuses responsables lors des IMV des adolescents admis au service des urgences du centre hospitalier de Toulouse. Secondairement, caractériser les passages aux urgences et le profil socio-administratif de l'adolescent qui est admis pour IMV, et l'impact du début de l'épidémie du Coronavirus 19 sur ces passages. Méthode : étude rétrospective, monocentrique, descriptive et observationnelle, des adolescents de 15 à 18 ans admis aux urgences du Centre Hospitalier de Toulouse pour un motif d'IMV, entre 2015 et 2020. Médicaments en cause des IMV classés parmi : benzodiazépines, paracétamol, anti-inflammatoires non stéroïdiens, antipsychotiques, inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, opiacées, antalgiques autres, antihistaminiques, antihypertenseurs et cardiotropes, antis épileptiques et insuline. Résultats : inclusion de 491 patients, avec un âge moyen de 16,75 ans (écart type 1,11), et une majorité féminine (82%) sur la période étudiée. Les benzodiazépines étaient la classe médicamenteuse la plus utilisée lors des IMV de notre étude (35%), suivi du paracétamol (26%) et les anti psychotiques (14,8%). Les molécules les plus utilisées étaient l'Alprazolam parmi les benzodiazépines, et la Cyamémazine parmi les antipsychotiques. Nous n'avons pas mis en évidence un changement significative des caractéristiques des passages aux urgences pour IMV en 2020 au début de l'épidémie du Coronavirus 19, hors une baisse du nombre de passages. Conclusion : les benzodiazépines, le paracétamol et, à la différence de la littérature, les antipsychotiques, étaient les classes médicamenteuses les plus utilisées lors des IMV des adolescents de notre étude. Les IMV des adolescents témoignent d'une dégradation de leur santé mentale, impactée par l'épidémie du coronavirus, et nécessitent un suivi rapproché après prise en charge aux urgences.

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