Epidemiologie et étiologies de la mort subite. Etude rétrospective sur une durée de 10 années au Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse, France

Marimpouy, Nathan (2022) Epidemiologie et étiologies de la mort subite. Etude rétrospective sur une durée de 10 années au Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse, France. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine spécialisée, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

La mort subite est définie par une mort soudaine, dans l'heure suivant les premiers symptômes, ou dans les 24 h après que l'individu ait été vu vivant et en bonne santé, ceci en l'absence de pathologie intercurrente d'une morbidité significative. Elle représente un problème majeur de santé publique avec 50% de la mortalité cardiovasculaire et 10% de la mortalité globale. Son incidence est estimée en Europe à 800 000 cas/an et 30 000 à 50 000 cas/an en France. Nous avons étudié l'épidémiologie et les étiologies de la mort subite au sein de Centre hospitalier Universitaire du CHU de Toulouse au cours des années 2010 à 2021 en incluant de manière rétrospective toutes les morts subites ressuscitées admises au CHU de Toulouse, ainsi que les morts autopsiées au sein de l'Institut médicolégal du CHU de Toulouse codées comme morts subites par la classification internationale des maladies (10eme édition). Nous avons eu accès aux données du SAMU 31 et du CépiDC afin de réaliser une estimation de l'incidence de la mort subite au niveau du département de la Haute-Garonne. Nous avons pu inclure au total 321 morts subites hospitalisées et 2100 morts autopsiées. Parmi les étiologies retrouvées, on comptait une majorité de morts subites ischémiques dans les populations hospitalières (86%) et autopsiées (46%). Les cardiopathies structurelles représentaient la seconde cause des morts autopsiées (19%) avec une majorité de cardiopathies hypertrophiques. Il existait un pourcentage non négligeable de morts inexpliquées avec autopsie non contributive (18%). Les morts subites extra cardiaques étaient représentées par les accidents vasculaires cérébraux (8%), les dissections et anévrismes aortiques rompus (4%), et les embolies pulmonaires (4%). Dans la population hospitalière, la deuxième cause étaient les causes rythmiques pures (54%) puis les cardiopathies structurelles (26%), puis les causes acquises (20%). Nous avons pu estimer l'incidence de la mort subite en Haute-Garonne entre 10 000 et 17 000 cas par années. Notre étude rétrospective est la plus importante réalisée à notre connaissance concernant l'épidémiologie et les causes de mort subite. Les étiologies retrouvées sont en accord avec les données de la littérature bien qu'il existe certaines différences. Une étude à l'échelle nationale permettrait une estimation plus précise de l'incidence de la mort subite et une meilleure connaissance des causes en France.

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