Hépatite C : qui sont les patients traités quatre ans après l'accès au traitement universel ? A propos d'une étude multicentrique de 86 cas

Bélières, Anita (2022) Hépatite C : qui sont les patients traités quatre ans après l'accès au traitement universel ? A propos d'une étude multicentrique de 86 cas. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Introduction : l'OMS a fixé l'objectif d'élimination mondiale de l'hépatite C pour 2030. L'élimination est définie par une comme une diminution de 90 % des nouvelles infections associée à une réduction de la mortalité liée au virus de l'hépatite C de 65 %. L'arrivée des antiviraux à action directe très efficaces et bien tolérés interroge sur la nécessité de définir de nouvelles stratégies de dépistage du VHC en France. L'enjeu pour atteindre l'objectif repose aujourd'hui sur le dépistage massif des 60 000 derniers patients estimés ignorant leur infection. Objectif : établir le profil des patients traités pour une hépatite C en 2021-2022 soit quatre ans après l'accès au traitement universel. Matériel et méthodes : étude multicentrique, épidémiologique descriptive, quantitative et rétrospective sur dossiers médicaux. Critères d'inclusion : patient porteur d'une hépatite C active entre le 1er janvier 2021 et le 30 juin 2022 et pris en charge dans l'un des quatre centres de l'étude de Toulouse. Critères d'exclusion : hépatite C préalablement guérie à la période de l'étude, hépatite C prise en charge en dehors des quatre centres. Résultats : 86 dossiers ont été analysés. Les hommes prédominaient (69,77%). Une variabilité était néanmoins observée selon les tranches d'âge. Ils étaient majoritaires pour les tranches d'âge < 70 ans (75,00%) alors que les femmes les détrônaient après 70 ans (70,00%). 24,4% des patients étaient des migrants principalement originaires de l'Europe de l'Est et du Caucase et d'Afrique. Les deux facteurs de risque les plus fréquemment retrouvés étaient la toxicomanie (58,14%) et la transfusion (17,44%). 61,54% des hépatites C post-transfusionnelles concernaient des femmes. L'âge moyen des patients atteints d'hépatite C post-transfusionnelle était plus élevé (60,8 ans) que celui des patients usagers de drogues (45,8 ans). Aucun facteur de risque n'a été retrouvé pour 20,93% des patients. Parmi ces derniers, la moitié avaient entre 55 et 72 ans (Q1-Q3 : ?55,25 ; 71,75?). 27,27% des patients se sont recontaminés. 83,33% des recontaminations ont été constatées chez des utilisateurs actifs de drogues par voie intraveineuse. Conclusion : cette étude montre qu'il faut en particulier recentrer les efforts de dépistage sur quatre types de profils : antécédent d'usage de drogues ou de transfusion, migrants et une nouvelle population cible pour le dépistage : les baby-boomers nés entre 1950 et 1967.

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