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Réponse lymphocytaire contre Pneumocystis : impact d'un contact préalable avec Pneumocystis murina sur les réponses immunes et leur cinétique dans un modèle murin immunocompétent

Cottrel, Claire (2022) Réponse lymphocytaire contre Pneumocystis : impact d'un contact préalable avec Pneumocystis murina sur les réponses immunes et leur cinétique dans un modèle murin immunocompétent. Thèse d'exercice en Thèses > Pharmacie, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Contexte : la pneumocystose humaine est une mycose pulmonaire grave due à Pneumocystis jirovecii touchant les patients immunodéprimés et entrainant 20 à 30% de mortalité. Un hôte immunocompétent est capable d'éliminer de façon asymptomatique Pneumocystis sp.. En raison du caractère non cultivable du champignon, les modèles murins sont un outil majeur pour comprendre l'immunophysiopathologie de l'infection à Pneumocytis sp.. Bien qu'une séroprévalence élevée ait été constatée dès le plus jeune âge, la majorité des études est menée sur des modèles de primo-infection. Nous émettons l'hypothèse qu'une souris aurait une réponse immune différente au cours d'une primo-infection ou d'un second contact avec P. murina. Ce modèle incluant un premier contact serait plus représentatif de la réponse immune de l'hôte au cours d'une infection par Pneumocystis sp.. Matériels et méthodes : trois groupes de souris ont été comparés : le groupe "pré-exposé" a subi une première infection à P. murina, a curé le champignon puis a été soumis à une seconde infection ; le groupe "primo-infecté" a subi un unique premier contact avec P. murina ; le groupe naïf a reçu un extrait de poumons sains. Le profil phénotypique des lymphocytes issus des poumons et rates a été déterminé par cytométrie en flux et la charge en P. murina a été évaluée par qPCR. Des coupes histologiques ont été réalisées à partir de poumons collectés à 1, 3 et 6 semaines après instillation intranasale de P. murina et ont été colorées à l'hématoxylin-éosine. Un immunomarquage ciblant les lymphocytes B et T a également été réalisé sur ces coupes. Résultats : alors qu'une charge fongique était observée dès 1 semaine post infection chez les souris primo-infectées, aucune souris pré-exposées ne présentaient de charge détectable pendant les 6 semaines d'expérimentation, suggérant une clairance plus efficace du champignon. En cytométrie, les souris pré-exposées ont développé à 1 semaine post infection, une réponse lymphocytaire particulière avec une augmentation des populations TH1, TH2, TH17 et T cytotoxiques et des cellules mémoires. L'histologie montrait des structures iBALT-like en regard des bronches et des vaisseaux chez les souris pré-exposées et primo-infectées. Ces structures composées de B et de T apparaissaient plus précocement chez les souris pré-exposées (semaine 1) comparativement aux souris primo-infectées (semaine 3). Conclusion : les souris avaient une réponse immune plus rapide lors d'une seconde exposition à P. murina comparées aux souris primo-infectées. Le modèle de réexposition présenté dans ce travail est plus représentatif de la réponse immune réelle déployée chez un hôte infecté. Appliqué à des souris immunodéprimées par les corticoïdes, il permettrait d'étudier l'impact d'un précédent contact avec le champignon au cours d'une pneumocystose.

Date de soutenance: 17 Octobre 2022
Directeur(s) de thèse: Iriart, Xavier
Sujet(s): Thèses > Pharmacie
Facultés: Facultés > Pharmacie
Mots-clés libres: Pneumocystis - Hôte immunocompétent - Modèle murin - Lymphocyte
Déposé le: 09 Jan 2023 13:52

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