Prévalence et amplitude du "weight cut" chez les sportifs amateurs d'Occitanie : étude quantitative

Balasc, Franck (2022) Prévalence et amplitude du "weight cut" chez les sportifs amateurs d'Occitanie : étude quantitative. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Introduction : le "weight cutting" est une pratique qui consiste à perdre du poids pour gagner un avantage physique en sport, et surtout dans les sports à catégories de poids. Cette perte de poids est documentée comme une perte graduelle via une restriction calorique, suivie d'une déshydratation à l'approche de la pesée. Plusieurs auteurs se posent la question du fair-play de ces méthodes. Au-delà des mesures préventives, un contrôle total du weight cutting paraît difficile en pratique car nécessitant un suivi régulier et objectif du poids des athlètes. Il convient donc en l'état actuel des choses de pouvoir accompagner les athlètes des disciplines concernées, en commençant par les identifier. La littérature étudie le phénomène depuis bientôt 30 ans mais s'est étoffée avec l'essor des arts martiaux mixtes où il est largement pratiqué, et des disciplines gravitant autour. L'ensemble des sports à catégorie de poids sont concernés. En France et a fortiori chez les amateurs - qui constituent la population des cabinets de médecine générale - cette pratique est à ce jour peu documentée. Ce travail avait pour objectif de faire un état des lieux de la prévalence, de l'amplitude, et des personnes ressources pour le "weight cutting" chez les sportifs amateurs de la région. Matériel et méthodes : pour ce faire nous avons eu recourt à une étude quantitative transversale observationnelle par questionnaire. Résultats : on retrouve un recourt très large (92,5%) au "weight cut", plusieurs fois par saison pour la majorité d'entre eux. L'âge de début de recourt à ces méthodes est avant 18 ans pour 59% des sportifs interrogés. Quant aux personnes ressources, les athlètes gèrent la perte de poids seul ou avec leur entraîneur, sans avis médical ou paramédical. La perte de poids retrouvée sur cette thèse est en moyenne de 4,65% du poids de forme ; elle est significativement plus importante quand les athlètes ont plus de temps entre la pesée et la compétition. Discussion : ce travail de thèse devait permettre de faire un état des lieux du "weight cut" chez les sportifs amateurs, population moins étudiée dans la littérature et la plus représenté en médecine générale. Nos résultats sont légèrement plus rassurants que la littérature concernant l'amplitude de la perte de poids, qui s'adresse souvent à des professionnels. En ce qui concerne la prévalence et les personnes ressources des amateurs d'Occitanie, les résultats sont très proches de ce qui est retrouvé dans la littérature. Ils posent la question de l'intérêt d'une sensibilisation des médecins généralistes au "weight cut" qui pourrait faire l'objet d'un autre travail. De même, avec l'arrivée récente des arts martiaux mixtes en France on pourrait s'intéresser plus spécifiquement à ces athlètes où la perte de poids est réputée significativement plus importante. Il faudrait enfin confirmer que les techniques visant à perdre du poids sont les mêmes que dans la littérature, y compris chez les mineurs.

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