SEMARA. Analyse descriptive du récepteur aux androgènes et impact pronostique : à propos d'une cohorte rétrospective uni centrique d'hommes pris en charge pour un cancer du sein non métastatique

Cabrera, Alexandra (2022) SEMARA. Analyse descriptive du récepteur aux androgènes et impact pronostique : à propos d'une cohorte rétrospective uni centrique d'hommes pris en charge pour un cancer du sein non métastatique. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine spécialisée, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Introduction : les cancers du sein chez l'homme sont une pathologie rare, ils concernent moins de 1% des cancers du sein. L'approche thérapeutique est extrapolée de celle de la femme. L'impact pronostic du récepteur aux androgènes reste controversé dans les études. Objectifs : étudier le récepteur aux androgènes et son impact pronostic dans le cancer du sein chez l'homme. Patients et méthodes : inclusion des patients pris en charge pour un cancer du sein non métastatique à Toulouse (CHU et ICR) de janvier 1996 à décembre 2019. Les données démographiques, le mode de présentation, la prise en charge thérapeutique, les résultats anatomopathologiques, la description du récepteur aux androgènes et la survie ont été analysés. Le récepteur aux androgènes a été décrit par différentes méthodes retrouvées dans la littérature (analyse qualitative et quantitative). Les facteurs prédictifs de la survie ont été déterminé par des analyses univariés et multivariées. Résultats : 78 patients ont été inclus avec un âge médian 67.5 ans. Il était retrouvé un antécédent familial de cancer du sein ou de l'ovaire chez 22 sujets. Le cancer a été découvert par l'autopalpation par le patient lui-même dans 71,8% des cas. Le plus fréquemment le cancer était de stade TNM clinique T1c/T2 (27,6 %, 43,4% respectivement), sans atteinte ganglionnaire dans 68,4 des cas. La mastectomie était le traitement chirurgical réalisé majoritairement (97,4%) toujours associé à une expertise ganglionnaire. Les cancers exprimaient majoritairement les récepteurs hormonaux, il n'existait que 2 cancers triples négatifs. Sur les 63 blocs lus, le récepteur aux androgènes était majoritairement surexprimé. En analyse univariée, la survie globale était liée au stade T de façon significative, (p = 0,0036) (HR = 1 pour les T1/T2, HR: 3,84 pour les T3/T4), et au Ki67 (HR : 1,07 p=0,001). En revanche il n'est pas retrouvé de lien significatif entre l'intensité de l'expression du RA et la survie globale (p=0,3616 pour les intensités faibles, p=0,9142 pour les intensités fortes). La survie sans récidive est également liée au Ki67 (HR : 1,10 [1.05; 1.15] p<0.001. Il y a une tendance à la significativité pour l'intensité faible du RA p = 0.0518 significatif en analyse multivariée le faible taux de cellules exprimant une intensité faible pour le RA est statistiquement significatif (p=0,035). Conclusion : le récepteur aux androgènes est majoritairement exprimé dans le cancer du sein chez l'homme. La difficulté de son étude est de savoir le caractériser. Cette étude a permis différentes analyses du RA avec une étude du pourcentage d'expression et de l'intensité. La prise en charge thérapeutique du cancer du sein chez l'homme reste aujourd'hui calquée sur celle de la femme, malgré un climat hormonal différent qui pourrait pourtant potentiellement influencer les thérapeutiques proposées.

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