Modalités de prise en charge thérapeutique du diabète dans une cohorte de patients cirrhotiques suivis au CHU de Toulouse

Rougier, Charlotte (2021) Modalités de prise en charge thérapeutique du diabète dans une cohorte de patients cirrhotiques suivis au CHU de Toulouse. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine spécialisée, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Objectifs : le diabète est une comorbidité métabolique fréquemment associée à la cirrhose hépatique. L'objectif de cette étude était de caractériser l'influence de l'étiologie et de la sévérité de la cirrhose sur les modalités de traitement du diabète. Patients et méthodes : cette étude rétrospective a analysé les dossiers médicaux de l'ensemble des patients présentant une cirrhose et un diabète, pris en charge entre 2015 et 2020 par un service de référence en hépatologie. Ont été exclus les patients présentant un diabète de type 1, et ceux pour lesquels le traitement antidiabétique, l'étiologie et/ou la sévérité de la cirrhose n'étaient pas clairement renseignées. Résultats : les données de 191 patients ont été analysées : âge 65.9 ± 9.6 ans, 60.7% d'hommes, présentant majoritairement un diabète de type 2 (96.9%). La cirrhose était d'origine métabolique (63.9%), alcoolique (23.6%) ou virale (10.0%) avec une sévérité le plus souvent modérée (score Child A 81.1%, Child B 14.7%, Child C 4.2%). Des antidiabétiques oraux étaient utilisés chez 63.9% des patients (metformine 57.6%, inhibiteurs de DPP4 11.0%, sulfamides/glinides 17.8%), un agoniste du GLP-1R (GLP-1RA) chez 22.0% et de l'insuline chez 58.6% (dont basale seule 33.0%, multi-injections 60.7%, pompe à insuline 6.3%). L'étiologie de la cirrhose (alcoolique-métabolique-virale) influençait l'utilisation de metformine (respectivement 26.7% ; 68.9% ; 63.2% ; p <0.0001) et des GLP-1RA (4.4% ; 30.3% ; 15.8% ; p= 0.001) mais pas la prescription d'une insulinothérapie (60.0%; 59.0%; 52.6% ; p= 0.827). La sévérité de la cirrhose (Score Child A-B-C) influençait l'utilisation de la metformine (67.1%; 21.4%; 0% ; p<0.0001) et des GLP-1RA (25.2%; 10.7% ; 0% ; p=0.085), ainsi que le recours à l'insulinothérapie (respectivement 53.5%; 78.6%; 87.5% ; p=0.010). Conclusion : le recours à l'insulinothérapie est fréquent chez les patients présentant une cirrhose hépatique quelle qu'en soit l'étiologie. La sévérité et l'étiologie de la cirrhose influencent la prescription de metformine et de GLP-1RA, deux classes thérapeutiques dont l'intérêt mérite d'être précisé dans les cirrhoses d'origine métabolique.

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