Evaluation de la neuroinflammation cérébrale en TEP-scan au 18F-DPA-714 au cours d'un épisode dépressif caractérisé

Alaoui, Ali (2022) Evaluation de la neuroinflammation cérébrale en TEP-scan au 18F-DPA-714 au cours d'un épisode dépressif caractérisé. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine spécialisée, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Introduction : il existe depuis plusieurs années une accumulation de preuves concernant l'implication de mécanismes immuno-inflammatoires dans la physiopathologie des troubles dépressifs. Le TEP-scan avec des radiotraceurs marqués ciblant la protéine de translocation (TSPO) s'est imposé comme l'examen de référence pour la mise en évidence de la neuroinflammation cérébrale. Les résultats de son emploi dans la dépression sont hétérogènes. Méthode : l'étude effectuée dans le cadre de cette thèse réalise le premier emploi du TEP-scan au 18F-DPA-714, un radiotraceur ayant une affinité importante à la TSPO, au cours d'un épisode dépressif caractérisé. Elle compare la neuroinflammation cérébrale évaluée par ce biomarqueur entre un groupe de sujets déprimés résistants à un traitement antidépresseur (groupe expérimental, 8 sujets), un groupe de sujets en rémission d'une dépression (groupe contrôle pathologique, 8 sujets) et un groupe de sujets sains (6 sujets). La fixation du traceur au sein de 18 régions d'intérêt a été quantifiée par l'estimation de ratios de volume de distribution par le modèle du tissu de référence de Logan, en prenant la substance grise du cervelet et le cerveau entier comme régions de pseudo-référence. Une évaluation de l'impact du polymorphisme génétique des sujets, conditionnant le profil d'affinité de la liaison du traceur à la TSPO, sur les DVR estimés a également été réalisée. Des corrélations entre les DVR et les scores aux échelles psychométriques de symptômes dépressifs ont été recherchée, de même qu'une corrélation entre les DVR estimés et les valeurs de fixation normalisées (SUVR) calculées. Résultats : un impact significatif du profil d'affinité du traceur à la TSPO sur les DVR estimés a été retrouvé, ainsi que des corrélations positives entre les DVR et SUVR estimés. Des différences entre le groupe expérimental et contrôle pathologique retrouvées ont permis de remettre en question les choix du cervelet et du cerveau entier comme région de pseudo-référence dans la dépression. Dans les limites d'une comparaison basée sur de faibles effectifs, des DVR supérieurs ont été retrouvés au niveau de l'hippocampe chez les sujets ayant souffert de dépression par rapport au groupe contrôle sain. Des corrélations positives et négatives ont été retrouvées entre les DVR et les scores aux échelles psychométriques. Conclusion : des études ultérieures, avec de plus grands effectifs, un appariement des sujets par profil d'affinité et une méthode de quantification du 18F-DPA-714 employant une pseudo-référence plus fiable, pourraient permettre de valider l'implication de l'hippocampe dans l'hypothèse inflammatoire de la dépression.

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