Logo Logo

Les femmes sous contraceptif oral sont-elles informées des situations à risque de grossesse non programmée ? Etude épidémiologique quantitative menée dans l'arrondissement de Cahors

Duchêne, Marion (2022) Les femmes sous contraceptif oral sont-elles informées des situations à risque de grossesse non programmée ? Etude épidémiologique quantitative menée dans l'arrondissement de Cahors. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

[img]
Preview
PDF
Télécharger (1MB)

Résumé en français

Introduction : un tiers des patientes ayant recours à une interruption volontaire de grossesse (IVG) utilisaient une pilule contraceptive, moyen de contraception le plus populaire en France. Une erreur d'observance était rapportée par les patientes dans 76% des cas d'IVG, sans pour autant qu'une mesure de rattrapage ne soit entreprise. Le motif le plus fréquemment énoncé par les patientes pour justifier cette absence de mesure protectrice était la non-perception du risque de grossesse. Objectif : analyser si les femmes sous contraception orale étaient informées des situations à risque de grossesse et par quel moyen. Déterminer les facteurs sociaux ou médicaux influençant l'information transmise. Déterminer les facteurs influençant la capacité des femmes à savoir faire face aux situations à risque de grossesse non programmée. Méthode : étude épidémiologique descriptive et quantitative, réalisée par le biais de questionnaires distribués au sein de cinq pharmacies de l'arrondissement de Cahors, à toutes les patientes majeures se présentant pour la délivrance d'une pilule contraceptive entre décembre 2021 et février 2022. Résultats : 88 patientes ont été incluses dans l'étude. Le risque de grossesse non programmée (GNP) en cas de retard de prise du comprimé contraceptif supérieur à 12 heures était connu de 81% des patientes. Seules 23% des répondantes avaient été informées des trois principales situations à risque de GNP et 55% se disaient informées de la conduite à tenir en cas d'inobservance. L'information était majoritairement délivrée par le prescripteur initial et n'était renouvelée que dans 42% des cas. Les femmes âgées de 26 à 30 ans se disaient significativement moins informées que les autres tranches d'âge. Les patientes jugeaient l'information plus claire lorsqu'elle leur avait été délivrée de façon écrite ou répétée. Les femmes "informées" se sentaient aptes à faire face aux situations à risque dans 80% des cas, quand 44% des femmes "non informées" s'en disaient capables. Conclusion : les patientes sous contraceptif oral sont insuffisamment informées des situations à risque de GNP, comme de la conduite à tenir en cas d'impair. Pour permettre une information plus claire et une meilleure aptitude des femmes à gérer une situation à risque de GNP, l'information devrait être répétée à chaque consultation de prescription, et à chaque délivrance. Une information écrite en complément de l'information orale serait souhaitable. La mise en place effective de la loi de 2001 sur l'éducation à la vie affective et sexuelle en milieu scolaire permettrait d'aborder plus précocement les questions de risque de survenu de GNP.

Date de soutenance: 1 Juillet 2022
Directeur(s) de thèse: Saint-Martin, Anne
Sujet(s): Thèses > Médecine générale
Facultés: Facultés > Rangueil
Mots-clés libres: Grossesse non programmée - Pilule contraceptive - Information aux patientes
Déposé le: 06 Jul 2022 08:33

Actions (login required)

Voir document Voir document