Houhou, Waël
(2022)
Caractérisation des patients oncogériatriques douloureux.
Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse III - Paul Sabatier.
Résumé en français
Introduction : au 1er janvier 2019, la France comptait approximativement 13 millions de personnes âgés de 65 ans ou plus et 60% des patients vivant avec un cancer avaient plus de 65 ans. La prévalence de la douleur chez les patients atteints de cancer est estimée à 85%, la douleur y est due au cancer en lui-même mais également en raison de différentes complications.
Objectifs : l'objectif principal de ce travail est d'identifier parmi les différentes causes douloureuses celles qui seraient davantage que les autres responsables de souffrances physiques. Les objectifs secondaires sont d'analyser le recours aux urgences de ces patients et la tolérance des différents traitements antalgiques.
Matériel et méthode : nous avons réalisé une étude rétrospective, unicentrique menée chez des sujets âgés de plus de 65 ans, atteints de cancer, douloureux et hospitalisés au moins une fois en unité de soins palliatifs au cours de l'année 2019 au CHU de Purpan (Toulouse). Les données ont été collectées via le dossier informatique et papier de chaque patient. Nous avons également proposé un nouveau score composite nous permettant de classer les patients en trois catégories douloureuses (peu, moyennement et très douloureux).
Résultats : 95 dossiers de patients ont été sélectionnés. Nous avons observé que les causes douloureuses suivantes : "rétention aigue d'urine" et "douleur paroxystique" étaient statistiquement associées au fait de classer les patients dans des catégories de plus en plus douloureuses. Nous n'avons pas mis en évidence de différence significative entre les différentes classes d'âges quant à la prévalence des différentes affections douloureuses. La plupart des traitements antalgiques ont été bien tolérés. Plus de 50% des patients ont été admis au moins une fois aux urgences avec comme premier motif la douleur (40% des passages totaux).
Conclusion : la douleur chez les patients âgés atteints de cancer est un véritable problème de santé publique. Une attention toute particulière doit être portée à la douleur paroxystique et à la rétention aigüe d'urine. Les patients âgés ont une bonne tolérance des traitements antalgiques notamment des paliers III. La douleur doit être anticipée et traitée rapidement pour éviter en particulier un recours important aux services d'urgences. La place du médecin généraliste y est absolument primordiale notamment par le fait qu'il s'agit d'une population bien souvent délaissée par le secteur hospitalier.
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