Infiltrations de plasma riche en plaquettes (PRP) dans le traitement de l'arthrose du genou : une étude prospective

Martinez, Claire (2021) Infiltrations de plasma riche en plaquettes (PRP) dans le traitement de l'arthrose du genou : une étude prospective. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Introduction : la gonarthrose est un motif fréquent de consultation en médecine générale. Sa prévalence et son incidence se majorent chaque année du fait du vieillissement de la population et de la promotion des activités sportives. La prise en charge de cette pathologie dégénérative est basée sur des thérapeutiques médicamenteuses et non médicamenteuses. En cas de gonarthrose très évoluée et résistante à ces prises en charge, seule la chirurgie est la solution proposée. C'est cette population, en échec de toutes thérapeutiques (hors chirurgie), qui a fait l'objet de notre travail. Nous avons donc voulu, démontrer l'efficacité des infiltrations par du plasma riche en plaquettes pour le soulagement de la douleur, mais aussi pour l'amélioration de la qualité de vie chez les patients atteints de gonarthrose, en échec de tout traitement. Matériel et méthode : il s'agissait d'une étude longitudinale, prospective, interventionnelle, monocentrique non randomisée. Nous avons suivi 44 patients auxquels nous avons administré 2 injections de PRP à 4-6 semaine d'intervalle. Ils étaient tous en échec des thérapeutiques usuelles, au stade pré opératoire. La douleur et la qualité de vie étaient évaluées par le WOMAC et les EVA moyenne et maximale avant injection, à 1 mois, 3 mois, 6 mois et 12 mois post injections. Résultats : pour la douleur évaluée par l'EVA moyenne, il y a une absence d'amélioration entre M0 et M1 mais elle était présente dès M3, jusqu'à M12. En ce qui concerne l'EVA maximale, nous avons retrouvé une amélioration significative entre M0 et M12. Le WOMAC était largement amélioré et 97.7% des patients rapportaient une amélioration de leur qualité de vie, après les 2 injections. Cette amélioration était de plus de 50 %, pour 88.6 % d'entre eux. Que ce soit pour le WOMAC ou les EVA, il n'y avait pas de corrélation avec les âges et le stade d'arthrose radiologique. La durée d'amélioration a été constatée sur un an. Le protocole qui se dessine serait 2 injections de PRP à 4-6 semaines d'intervalle pour les patients en échec des thérapeutiques classiques, quel que soit leur stade d'arthrose clinique et radiologique. Le protocole utilisé dans l'unité de médecine de l'exercice et du sport du centre hospitalier de Cahors était en accord avec les recommandations de bonne pratique de la Société française de rhumatologie et de la Société française de traumatologie du sport. Conclusion : le PRP semble démontrer son efficacité, que ce soit sur la douleur ou sur la qualité de vie quotidienne, pour les patients atteints de gonarthrose, même très évoluée. Il serait intéressant de confirmer ces résultats sur un échantillon plus important et après un an des 2 injections.

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