Ressentis et préoccupations des médecins généralistes concernant leur sécurité en exercice libéral. Étude qualitative auprès de 15 médecins généralistes des Hautes-Pyrénées

Baudelet, Audrey and Bohec, Camille (2021) Ressentis et préoccupations des médecins généralistes concernant leur sécurité en exercice libéral. Étude qualitative auprès de 15 médecins généralistes des Hautes-Pyrénées. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Introduction : l’insécurité est un fait d’actualité, elle touche toutes les professions et les médecins généralistes ne sont pas épargnés. En France, le Conseil national de l’Ordre s’en préoccupe depuis plusieurs années et note une sous-déclaration des incidents de la part des médecins. L’objectif de cette étude est de recueillir les ressentis et les préoccupations des médecins généralistes des Hautes-Pyrénées concernant leur sécurité en exercice libéral. Matériel et Méthode : nous avons mené une étude qualitative sur la base d’entretiens semi-dirigés. 15 médecins ont été interrogés de novembre 2020 à janvier 2021. La saturation des données s’est faite de manière théorique au 13ème entretien. L’analyse des données a été réalisée selon la méthode de la théorisation ancrée. Résultats : les médecins minimisaient leur exposition à l’insécurité au cours de leur exercice. Les agressions verbales étaient majoritaires mais ne représentaient pas pour les médecins des faits marquants. Ils avaient tendance à justifier les comportements agressifs des patients et à vivre ces violences comme une fatalité au sein de leur métier. Les répercussions néfastes ne sont pourtant pas négligeables sur le plan personnel et professionnel. Ce travail de thèse leur a permis de prendre conscience de la réalité de cette insécurité et d’essayer de la limiter. Les médecins se sont interrogés sur les solutions matérielles, organisationnelles et comportementales à mettre en place pour améliorer leur sécurité au cabinet médical. Conclusion : la prise de conscience de l’insécurité en médecine générale semble être le premier pas dans la prévention des agressions. L’empathie et la bienveillance dans la relation soignant-soigné ne doit pas minimiser cette réalité. Il est inacceptable que les professionnels de santé subissent des situations de violences. D’autant plus que nombreux outils semblent efficaces pour permettre de les enrayer.

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