Facteurs de risque d'infections urinaires fébriles communautaires à germes résistants en pédiatrie et options thérapeutiques : étude rétrospective cas-témoins au CHU de Toulouse

Sarlat, Julie (2021) Facteurs de risque d'infections urinaires fébriles communautaires à germes résistants en pédiatrie et options thérapeutiques : étude rétrospective cas-témoins au CHU de Toulouse. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine spécialisée, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Objectifs : la pyélonéphrite aigue (PNA) est l'une des infections bactériennes la plus fréquentes en pédiatrie. Les entérobactéries productrices de bêta-lactamases à spectre étendu (EBLSE) impliqués dans ces infections augmentent partout dans le monde et compliquent leur prise en charge. L'objectif principal de notre étude est de déterminer des facteurs de risque (FDR) de PNA à EBLSE chez les enfants hospitalisés à l'hôpital de Toulouse. Les objectifs secondaires sont d'analyser les différentes options thérapeutiques utilisées en traitements probabiliste et définitif ainsi que leur efficacité. Matériel et méthode : nous avons répertorié tous les enfants hospitalisés à l'hôpital des enfants de Toulouse pour une PNA du 1er janvier 2016 au 31 Décembre 2020. Nous avons ensuite recherché les PNA causées par des EBLSE constituant le groupe de cas. Le groupe témoin constitué de PNA à germes non EBLSE a été tiré au sort avec un appariement sur l'âge et l'année de diagnostic. Le ratio était de 1 cas pour 3 témoins. Résultats : les FDR de PNA à EBLSE retrouvés dans notre étude étaient : une antibiothérapie dans les 3 mois précédents (p 0.0018 ) ; une hospitalisation dans les 3 mois précédents (p < 0.001 ) ; une hospitalisation en réanimation dans les 3 mois précédents (p < 0.016 ) ; une récidive de PNA quelque soit le délai (p 0.042 ) ; un voyage en zone de forte endémie dans les 3 mois précédents (p 0.003); un antécédent d'infection à germe résistant (p < 0.001) ; une CAKUT (p 0.018 ) ; l'antibioprophylaxie (p 0.045 ) ; le nombre de jour de fièvre avant le diagnostic (p 0.03 ). Dans le groupe PNA à EBLSE, la sensibilité à l'amikacine était de 91%, aux fluoroquinolones de 38% et au cotrimoxazole de 41%. Dans ce même groupe, 50 patients sur 66 (soit 80%) ont pu bénéficier d'un relai par antibiothérapie orale dont 23 ont reçu l'association amoxicilline-acide clavulanique et céfixime avec une bonne efficacité. Conclusion : l'identification de FDR de PNA à EBLSE permet de mieux comprendre les mécanismes impliqués dans l'émergence de ces germes résistants et d'améliorer leur prise en charge. De nouvelles stratégies thérapeutiques sont mises en place telles que la monothérapie amikacine en traitement probabiliste des PNA et le relai par l'association amoxicilline-acide clavulanique et céfixime en traitement des PNA à germes BLSE.

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