Fracture de l'extrémité supérieure du fémur et devenir post-opératoire, mise en place d'une base de données au CHU de Toulouse

Lair, Raphaël (2021) Fracture de l'extrémité supérieure du fémur et devenir post-opératoire, mise en place d'une base de données au CHU de Toulouse. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine spécialisée, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Introduction : la fracture de l'extrémité supérieure du fémur concerne actuellement 65 000 personnes par an en France, un chiffre qui pourrait croitre jusqu'à 150 000 en 2050. Son impact est majeur, aussi bien sur la mortalité à un an qui est de 20 à 30%, que sur l'autonomie, avec un quart des patients institutionnalisés pour la première fois. Les facteurs de risque de complications post-opératoires sont multiples au sein d'une population souvent fragile. Objectif : notre objectif est la mise en place d'une base de données prospective concernant la prise en charge péri-opératoire de la FESF, et le devenir des patients à J30. Le critère de jugement principal est la mortalité à J30. Les critères de jugement secondaires rassemblent plusieurs données concernant notamment la prise en charge pré, per et post-opératoire, ainsi que la reprise de la marche et le lieu de vie à J30. Résultats : 104 patients ont été inclus entre le 3 mai et le 9 juillet 2021, parmi lesquels 100 ont pu être suivis jusqu'à J30. La majorité des patients étaient des femmes (77,9%), avec un âge médian de 85,5 ans, et un score ASA 3 (55,8%). Les comorbidités les plus fréquentes étaient l'HTA (68,3%) et les troubles cognitifs (45,2%). La chirurgie la plus réalisée était l'ostéosynthèse centro-médullaire par clou gamma (59,6%), souvent sous anesthésie neuraxiale (60%). Un délai chirurgical supérieur à 48h en raison d'un manque de disponibilité du bloc était à déplorer chez 28% des patients. Les complications post-opératoires principales étaient le délirium (35,6%), la pneumopathie infectieuse (4,8%) et l'insuffisance rénale aigue (4%), le taux de mortalité était dans cette série de 3%. Conclusion : cette première étape a permis d'avoir un premier aperçu de nos pratiques et des axes d'amélioration. Le recueil des données concernant l'autonomie fonctionnelle et la dysfonction cognitive doit être accru afin de dépister au mieux la fragilité. La poursuite du recueil sur un plus grand nombre de patients permettra d'analyser finement les facteurs de risque de complications post-opératoires, afin de cibler au mieux les patients les plus à même de bénéficier d'une prise en charge orthogériatrique spécialisée.

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