Analyse tomodensitométrique de la butée de Latarjet arthroscopique fixée par endobouton

Dalmas, Yoann (2020) Analyse tomodensitométrique de la butée de Latarjet arthroscopique fixée par endobouton. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine spécialisée, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Introduction : la butée de Latarjet arthroscopique fixée par endobouton est une intervention récente. L'évolution radiologique post opératoire est mal connue. Nos buts étaient d'étudier la consolidation scannographique, la lyse post-opératoire, l'effet de la butée sur la translation postérieure statique de la tête humérale, et l'évolution des ancres de réinsertion labrale. Matériel et méthode : il s'agissait de 4 études rétrospectives bicentriques de 2015 à 2019 incluant des patients traités pour instabilité antérieure de l'épaule par butée de Latarjet arthroscopique fixée par endobouton associée à une réinsertion labrale. Le suivi scannographique était étudié à J15, M3, M6 et /ou M12. 4 populations différentes ont étés crées en fonction des critères d'inclusions spécifiques de chaque étude. Les critères de jugement principaux étaient l'évaluation du taux de consolidation à 3 mois et des facteurs de risque de consolidation retardée ; le pourcentage de lyse de la butée à 1 an post opératoire et ses facteurs de risque ; l'évolution osseuse autour des ancres de réinsertion labrale à 12 mois post opératoire ; la modification de translation postérieure statique de la tête humérale à 6 mois post opératoire. Résultats : le taux de consolidation à 3 mois atteignait 64% et 93% à 1 an ; les facteurs de risque de retard de consolidation étaient le tabagisme (p =0.001, aOR=12.17 95% CI [2.62-56.49]), l'absence de défect osseux glénoïdien pré-opératoire (p = 0.003, aOR=8.06 95% CI [2.06-31.56]), et une surface de contact glène/butée <120 mm2 (p = 0.010, aOR = 5.25 95% CI [1.50-18.40]). A 1 an post opératoire il était observait une lyse moyenne de 17% ( -61,58% - + 56%; ± 32,35%) du volume initial de la butée. Les butées consolidées à 3 mois se lysaient plus que les butées avec un retard de consolidation ( ßcoefficient : - 44.50 (-81 - -8) ; p=0,02). La butée était le siège d'un remodelage avec une lyse des zones non mises en contrainte et l'obtention d'une néoglène anatomique. A 12 mois post opératoire, il était retrouvé une lyse osseuse glénoïdienne dans le groupe des ancres all suture (80%) alors que dans le groupe ancres résorbables le comblement osseux était majoritaire (87%) p=0,00037. A 6 mois post opératoire, il n'y avait pas de modification significative de la translation humérale postérieure statique avec une Variation préopératoire /M6 = 0,94% (-1,32 ; 3,21%) p=0,288. Néanmoins, la position équatoriale de la butée avait une tendance à augmenter cette translation (ßcoefficient : 1.97 (-5.9 - 9.8) ; p=0,07). Conclusion : 2/3 des butées de Latarjet arthroscopiques fixées par endobouton consolident à 3 mois. Tabac, faible défect osseux et défaut de contact avec la glène sont des facteurs de retard de consolidation. La lyse osseuse du greffon a lieu dans les six premiers mois post opératoire, puis laisse place à un remodelage important aboutissant à une néoglène quasi anatomique. Enfin, biomécaniquement, cette intervention ne modifie la position native statique de la tête humérale.

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