Étude rétrospective descriptive et analytique de la phosphatémie à la phase précoce d'une agression cérébrale sévère

Lapierre, Benjamin (2021) Étude rétrospective descriptive et analytique de la phosphatémie à la phase précoce d'une agression cérébrale sévère. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine spécialisée, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

L'hypophosphatémie est fréquente en réanimation mais sa prévalence chez le patient cérébrolésé sévère à la phase initiale de la prise en charge (premières 72h) est mal connue, de même que les facteurs qui y sont associés. L'analyse des patients hospitalisés sur une durée d'un an en neuroréanimation au CHU de Toulouse a permis d'identifier 179 patients cérébrolésés graves, dont 151 étaient analysables pour la phosphatémie, soit 13,8 % des patients qui n'ont pas bénéficié de dosage de phosphatémie. La prévalence de l'hypophosphatémie au seuil < 0,8 mmol/L dans cette population était de 71 % ; on notait 39 % d'hypophosphatémies < 0,6 mmol/L et seulement 2,6 % d'hypophosphatémies sévères < 0,32 mmol/L. L'analyse multivariée par régression logistique pour l'hypophosphatémie < 0,8 mmol/L mettait en évidence un lien statistiquement significatif avec la calcémie : l'hypercalcémie était protectrice vis-à-vis de l'hypophosphatémie. Un lien était également présent avec 3 pathologies : le traumatisme crânien grave, l'hémorragie sous-arachnoïdienne et l'hématome intra-parenchymateux. En revanche, pour l'hypophosphatémie < 0,6 mmol/L on constatait un lien statistiquement significatif avec un traitement par sérum salé hypertonique. L'hypophosphatémie est donc un phénomène fréquent en neuroréanimation. Les associations mises en évidence nécessitent d'être confirmées par d'autres études et des modèles physiopathologiques.

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