L'injection systématique de gadolinium en IRM est-elle nécessaire au cours de la surveillance des macroadénomes hypophysaires non fonctionnels ?

Villemaire, Axel (2021) L'injection systématique de gadolinium en IRM est-elle nécessaire au cours de la surveillance des macroadénomes hypophysaires non fonctionnels ? Thèse d'exercice en Thèses > Médecine spécialisée, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

l'IRM hypophysaire a un rôle central dans la surveillance des adénomes non fonctionnels. Il n'existe pas de protocole de surveillance standardisé. Néanmoins la plupart comportent des séquences avec injection de gadolinium entrainant des dépôts systémiques dont la toxicité est méconnue. De notre expérience, la plupart des macroadénomes non sécrétants peuvent être surveillés pares séquences non injectées notamment la séquence coronale T2 TSE. L'objectif principal était d'évaluer les performances d'un protocole IRM non injecté comparativement au protocole injecté, dans la détection des éventuelles progressions tumorales, au cours de la surveillance des MANF. Matériels et méthodes : 106 patients ayant eu au moins une IRM hypophysaire entre le 01/01/2015 et le 01 /11/2019 au CHU de Toulouse ont été inclus. L'évolution lésionnelle a été définie, d'une part en T1 injectée et d'autre part en T2. Nous avons ensuite étudié la concordance entre les diagnostics définis par T2 et le T1 injecté. Résultats : une concordance de 93,1% était retrouvée entre le T2 et le T1 injecté. La concordance dans la détection d'une progression était de 65,6% pour un seuil de 2mm, de 87,7% pour 3mm et de 97,1% pour 4mm. 25% des patients opérés avait eu une résection chirurgicale complète avec 100% de concordance sur les 82 IRM de surveillance et une absence de récidive constatée. La concordance inter-observateur était forte pour le diagnostic des progressions en T2 et modérée pour le T1 injecté. Conclusion : nous avons montré dans cette étude qu'il y avait un fort taux de concordance de 93,1% entre le T1 injecté et le T2 au cours de la surveillance des macroadénomes non fonctionnels. Du fait de la toxicité méconnue du gadolinium, il est nécessaire d'injecter les seules situations nécessitant son apport diagnostic, c'est à dire en péri-opératoire et pour les lésions agressives récidivantes. Dans les autres cas un protocole non injecté devrait être proposé en première intention.

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