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Tumeurs malignes primitives de l'urètre : étude rétrospective multicentrique française

Blazevic, Ilfad (2021) Tumeurs malignes primitives de l'urètre : étude rétrospective multicentrique française. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine spécialisée, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Introduction : les tumeurs malignes primitives de l'urètre (TMPU) sont des tumeurs rares et hétérogènes. De plus, la prise en charge optimale est inconnue et il n'existe aucune cohorte française. Une collaboration avec le groupe d'étude des tumeurs urogénitales (GETUG) et l'association française d'urologie (AFU) a été réalisée avec comme objectif principal décrire la prise en charge diagnostique et thérapeutique de ces tumeurs en France. Patients et méthodes : les données du diagnostic, du traitement et de la survie de tous les patients diagnostiqués pour une TMPU entre janvier 2000 et décembre 2018 ont été recueillies de façon rétrospective à partir de neuf centres français. Les patients métastatiques étaient analysés en regroupant les patients métastatiques synchrones et métachrones. Des analyses univariées ont recherché les facteurs prédictifs de récidive, de décès et de de progression. Résultats : soixante-et-onze patients ont été inclus avec un âge médian de 65 ans et 62% d'hommes. Le carcinome urothélial était le type histologique le plus fréquent avec 39,4% des patients, suivi du carcinome épidermoïde (33,8%) et de l'adénocarcinome (14,1%). Au diagnostic, 35,2% des patients avaient une maladie localisée (= T2, N0, M0), 49,3% une maladie avancée (= T3 ou = N1, M0) et 15,5% une maladie métastatique (M1). Le traitement des 60 patients non métastatiques avait comporté une chirurgie dans 75% des cas et une approche multimodale, c'est-à-dire associant au moins 2 traitements, avait été réalisée chez 43,3% des patients. Parmi ces patients, 39 (65%) avaient présenté une récidive locale, ganglionnaire et/ou métastatique. La survie sans maladie médiane était estimée à 21,2 mois. Le seul facteur prédictif de récidive était un statut ganglionnaire positif au diagnostic (hazard ratio : 2,03 ; p = 0,0390). La survie globale médiane était de 52,2 mois pour l'ensemble de la cohorte et de 15,2 mois pour les patients métastatiques. Le statut métastatique était significativement prédictif de décès (p < 0,0001). Conclusion : cette première cohorte française montre une importante hétérogénéité, non seulement sur le plan de la tumeur mais aussi concernant les traitements. Elle montre également une proportion importante de récidives. Des études prospectives seraient nécessaires pour déterminer des standards de traitement et améliorer la survie de ces patients. Une coordination nationale aiderait à harmoniser les pratiques.

Date de soutenance: 5 Mai 2021
Directeur(s) de thèse: Pouessel, Damien
Sujet(s): Thèses > Médecine spécialisée
Facultés: Facultés > Purpan
Mots-clés libres: Tumeur maligne de l'urètre - Traitement - Chirurgie - Radiothérapie - Chimiothérapie - Survie sans maladie - Survie sans progression - Survie globale
Déposé le: 03 Nov 2021 14:30

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