Breteau, Alice (2020) Oncofertilité au CHU de Toulouse : étude du devenir des patientes "FERTI-K". Thèse d'exercice en Thèses > Médecine spécialisée, Université Toulouse III - Paul Sabatier.
PDF (Accès restreint. S'adresser à l'accueil de la BU Santé de Toulouse)
Restricted to Accès intranet Télécharger (2MB) |
Résumé en français
Contexte : la survie des patientes atteintes d'un cancer s'est améliorée de manière significative ces dernières années, d'où la préoccupation grandissante portée sur la fertilité future des patientes en âge de procréer. Les risques d'insuffisance ovarienne sont évalués a priori en fonction du traitement utilisé (type et doses des molécules), du type de cancer, de l'âge des patientes et de leur réserve ovarienne. Cette évaluation permet de décider d'une éventuelle préservation et de sa technique. Toutefois, il y a une absence d'étude permettant de valider cette politique. Objectifs : évaluer la pertinence de la réalisation d'une préservation de la fertilité au CHU de Toulouse de 2004 à mai 2017. Le critère de jugement principal était le taux d'aménorrhée en fonction de la réalisation ou non d'une préservation de la fertilité. Les objectifs secondaires étaient de décrire le taux de naissances vivantes et de grossesses spontanées dans les deux groupes. Méthode : étude de cohorte, descriptive, monocentrique. Ont été incluses les patientes prise en charge pour un cancer, âgées de moins de 37 ans au moment du diagnostic vues en consultation d'oncofertilité. Les patientes traitées par chimiothérapie depuis moins de 2 ans ont été exclues. Résultats : Sur les 152 patientes incluses, 56 patientes ont été préservés versus 96 patientes (63,2%) non préservées. L'âge, la présence d'une fertilité antérieure ou non, ainsi que la gonadotoxicité supposée des traitements étaient des paramètres d'aide à la décision de réalisation d'une préservation de la fertilité. Les deux types de cancers le plus représentés étaient les cancers hématologiques (43% dont 57% de lymphome de Hodgkin) et le cancer du sein (63%). Les taux d'aménorrhées dans les 2 groupes étaient respectivement de 21,4% et de 12,5 % dans le groupe des patientes préservées et non préservées (p=0,14). Le statut hormonal n'a pas pu être déterminé chez 34% des patientes en raison de la prise d'un traitement hormonal. L'âge moyen au moment de l'étude était de 34±6 ans. 42% des patientes ont essayé d'obtenir une grossesse avec des taux de grossesses spontanées et de naissances vivantes respectivement de 58,3% et 70% (p=0,3), et de 43,7% et 68,8% (p=0,09) dans le groupe des patientes préservées et non préservées. Conclusion : même si certaines indications de préservation de la fertilité sont indiscutables, d'autres restent controversées. Dans ces cas, l'âge de la patiente, ainsi que sa réserve ovarienne au moment du diagnostic sont deux éléments importants à prendre en compte dans la décision de réalisation d'une préservation de la fertilité.
Date de soutenance: | 29 Septembre 2020 |
---|---|
Directeur(s) de thèse: | Cohade, Clémentine |
Sujet(s): | Thèses > Médecine spécialisée |
Facultés: | Facultés > Purpan |
Mots-clés libres: | Oncofertilité - Préservation de la fertilité - FERTI-K |
Déposé le: | 20 Oct 2021 16:06 |
Actions (login required)
Voir document |