Aptitude médicale au permis de conduire et médecine générale

Vielle, Jean (2021) Aptitude médicale au permis de conduire et médecine générale. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Introduction : en France, l'automobile est un moyen de déplacement essentiel en milieu urbain et rural. La conduite automobile est une tâche complexe faisant appel à plusieurs sens. De nombreuses pathologies peuvent entraver ces sens et donc la conduite. Or, ces pathologies ne sont pas toujours dépistées. Ces situations sont fréquemment rencontrées en médecine générale et peuvent poser difficulté au médecin généraliste. Objectifs : l'objectif principal est d'évaluer la prise en charge des situations de contre-indications à la conduite automobile (permis B) chez les médecins généralistes de l'ex-région Midi-Pyrénées. L'objectif secondaire est d'évaluer les difficultés que peuvent rencontrer ces médecins généralistes. Méthode : cette étude quantitative se base sur un questionnaire envoyé aux médecins de l'ex-région midi Pyrénées. Ce questionnaire est construit en deux parties. La première partie interroge sur les caractéristiques personnelles du médecin. La deuxième partie consistait en plusieurs réponses portant sur un questionnaire. Ce cas clinique avait pour but d'explorer les différentes classes de l’arrêté du 21 décembre 2005 fixant la liste des affections médicales incompatibles avec l'obtention ou le maintien du permis de conduire. Résultats : 87,9 % des médecins interrogés n'ont pas reçu de formation sur l'aptitude à la conduite. 96,3 % des médecins interrogés considèrent qu'ils ont un rôle à jouer dans le dépistage des contre-indications à la conduite automobile. Le cas clinique était représentatif d'un patient pouvant se présenter dans un cabinet de médecine générale pour 83,7 % des médecins interrogés. Les troubles visuels, les traitements hypnotiques et l'accident ischémique transitoire sont les pathologies du cas clinique les plus cités comme étant à risque pour la conduite. L'âge était cité dans une moindre mesure. Ces pathologies font demander un avis médical spécialisé. Cependant 75,3 % des médecins interrogés laissent ce patient rentrer seul avec son véhicule. 73 % des médecins interrogées considèrent ce sujet comme difficile à appréhender. Discussion : les troubles visuels, les traitements hypnotiques et l'accident ischémique transitoire sont les pathologies les plus citées dans la littérature comme étant à risque pour la conduite. L'âge n'est pas un facteur de risque à part entière mais majore le risque d'accident en association avec d'autres pathologies. L'orientation vers un médecin spécialisé est recommandée par l'arrêté du 21 décembre 2005 pour ces différentes pathologies. La prise en charge de cette situation de contre-indication à la conduite est adaptée aux données de la littérature et législative. Cependant les difficultés peuvent apparaitre devant le manque de formation rapporté par les médecins. Le secret médical envers le médecin agréé est également un frein. Un risque étant la perte de l'alliance médecin- patient mais aussi des conséquences pour l'autonomie du patient en cas de suppression du permis de conduite avec parfois l'induction d’une pathologie dépressive. Contrairement à la France, la plupart des pays européens ont préféré mettre en place un examen obligatoire de la conduite automobile.

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