Impact de l'arrêté du 7 janvier 2017 modifiant la réglementation concernant la prescription et la dispensation du zolpidem sur la consommation des hypnotiques dans le territoire de santé du Limousin

Di Qual, Marie (2020) Impact de l'arrêté du 7 janvier 2017 modifiant la réglementation concernant la prescription et la dispensation du zolpidem sur la consommation des hypnotiques dans le territoire de santé du Limousin. Thèse d'exercice en Thèses > Pharmacie, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Contexte : depuis avril 2017, la prescription et la dispensation du zolpidem sont soumises en partie à la réglementation des stupéfiants. Les pharmaciens exerçant dans les établissements hospitaliers (ES) du Limousin ont précocement relayé l'information aux prescripteurs et organisé la mise en conformité de leur gestion des médicaments à base de zolpidem. Objectif : Evaluer l'impact de cette mesure sur la consommation du zolpidem et autres hypnotiques dans les ES du Limousin, et sur la consommation des benzodiazépines anxiolytiques à l'échelle du territoire. Méthode : étude transversale répétée menée grâce à un réseau de pharmaciens correspondants de pharmacovigilance de 21 ES du Limousin, comparant les volumes dispensés de 6 hypnotiques par rapport à la mise en place de la réglementation (P1 : janvier 2017, P2 : mars 2017, P3 : mai 2017 et P4 : décembre 2017). Etude complémentaire rétrospective réalisée à partir des données issues du Système National d'Information Inter-Régimes de l'Assurance Maladie (SNIIRAM), comparant l'évolution des volumes d'hypnotiques et d'anxiolytiques dispensés en 2017 par les officines du Limousin avant / après le changement de statut. Résultats : au sein des ES, la diminution du recours au zolpidem (-47,4% entre P1 et P3, -60,8% entre P1 et P4) est partiellement compensée par une augmentation de l'utilisation d'autres hypnotiques, en particulier de la zopiclone (+17,7% entre P1 et P3, +20% entre P1 et P4). La consommation d'hypnotiques en général a diminué de 13,8% entre P1 et P4. En ville, il n'y a pas d'augmentation de la consommation des anxiolytiques après avril 2017 (-56,5 DDJ/jour chaque mois, IC95% = -420,0 à 307,0). Conclusion : la communication autour du changement de réglementation semble avoir entrainé une modification des pratiques des cliniciens de façon précoce et durable, sur l'utilisation du zolpidem et plus largement sur les hypnotiques.

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