Infections à virus respiratoire syncytial type a et type b au CHU de Toulouse : étude épidémiologique rétrospective et comparative sur les hivers 2010-2011 et 2017-2018

Bourcier, Maximin (2020) Infections à virus respiratoire syncytial type a et type b au CHU de Toulouse : étude épidémiologique rétrospective et comparative sur les hivers 2010-2011 et 2017-2018. Thèse d'exercice en Thèses > Pharmacie, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Le virus respiratoire syncytial (VRS) est responsable de nombreuses infections respiratoires aiguës chez les enfants et les adultes. Le VRS est divisé en deux groupes antigéniques majeurs, A et B. Depuis plusieurs années de nouvelles techniques de biologie moléculaire permettent de rechercher ce virus avec une sensibilité accrue ; elles sont utilisées au laboratoire de virologie du CHU de Toulouse depuis 2010. Plusieurs études ont abordé l'impact respectif des types A et B du VRS chez l'enfant mais leurs résultats sont contradictoires, peu d'études de ce type ont été menées dans la population adulte. L'objectif de notre étude rétrospective sur 2 hivers est d'évaluer et de comparer l'influence relative des types A et B sur la symptomatologie clinique, la gravité de la maladie et d'étudier leur distribution dans la population hospitalière avec les nouvelles techniques de biologie moléculaire. Au cours de ces deux hivers, 6725 prélèvements respiratoires ont été analysés, 1095 (16,28%) étaient positifs pour le VRS ; 639 pour le VRS A (9,50%) et 471 pour le VRS B (7%). 654 patients ont été inclus (394 VRS A ; 260 VRS B) avec des moyennes d'âge respectives de 6,39 ans et 13,17 ans pour chaque groupe. Nous avons observé significativement plus de toux (p=0,016), de signes de luttes (p=0,03), de ronchis (p=0,001), de distension thoracique (p=0,034), d'atteintes respiratoires basses (p=0,009) et de mise en place de traitements antibiotiques (p=0,05) parmi les enfants de moins de 4 ans infectés par un VRS de type A. Chez les adultes (> 15 ans) infectés par le VRS B ce sont la toux (p=0,015) et la polypnée (p=0,035) qui sont plus fréquemment observées. Les patients infectés par le VRS A sont significativement plus jeunes que ceux infectés par le VRS B (p=0,0002). Enfin, la gravité de la maladie n'est pas influencée par le type viral. Nos résultats confirment les observations antérieures selon lesquelles le VRS A est significativement associé à une symptomatologie plus riche chez les enfants. Chez les adultes par contre, certains symptômes sont plus fréquemment observés lorsque le VRS B est retrouvé. Pour la population que nous avons étudiée, la sévérité semble indépendante du type viral mis en évidence et ceci quel que soit l'âge.

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