Laforet, Anne
(2020)
Utilisation de l'IRM corps entier comme outil dans le diagnostic différentiel des myopathies inflammatoires.
Thèse d'exercice en Thèses > Médecine spécialisée, Université Toulouse III - Paul Sabatier.
Résumé en français
Introduction : l'IRM corps entier montre un intérêt croissant dans le diagnostic des myopathies à travers l'identification de patterns spécifiques. La dystrophie facio-scapulo-humérale (FSH) fait partie des myopathies génétiques parfois confondues avec les myosites auto-immunes. Les IRM de nos patients FSH et myosites ont été relues afin d'identifier un pattern radiologique discriminant.
Méthodes : les IRM corps entier réalisées au CHU de Toulouse ont été relues par 2 observateurs en aveugle du diagnostic. Des scores de fréquence et de sévérité pour chaque muscle en séquence T1 et en STIR ont été obtenus. Parmi les muscles statistiquement différents entre les 2 groupes, des combinaisons de muscles ont été testées pour déterminer les modèles les plus discriminants.
Résultats : les IRM corps entier de 19 patients FSH et 25 patients myosites ont été relues. Pour le score d'intensité, les muscles les plus différents étaient les dentelés, les semi-membraneux, l'oblique gauche, le gastrocnémien médial droit, les carrés fémoraux et le semi-tendineux droit. Pour le score de fréquence, il s'agissait du sous-scapulaire droit et des carrés fémoraux. Pour le STIR, on retrouvait les sus-épineux, sous-épineux, grand rond gauche et droit fémoral droit. Après analyse multivariée, des courbes ROC ont été établies. Pour le score d'intensité, une AUC à 0.95 pour la combinaison sous-scapulaire droit, dentelés, oblique gauche, carré fémoral gauche, semi-tendineux droit, semi-membraneux, gastrocnémien médial droit a été obtenue, pour le score de fréquence, une AUC à 0.98 pour la combinaison trapèze gauche et oblique gauche, et pour le STIR, une AUC à 0.86 pour la combinaison sus-épineux gauche, infra-épineux droit et droit fémoral droit.
Discussion : nous avons identifié un modèle diagnostique associant un nombre réduit de muscles, utilisable en pratique, concordant avec la littérature. Il est important de souligner la différence entre la fréquence et la sévérité de l'infiltration adipeuse. Nos données sont à nuancer du fait d'un nombre réduit de patients qui ne nous a pas permis de tester nos modèles.
Conclusion : cette méthode est utilisable dans d'autres myopathies quand le diagnostic différentiel est complexe ou l'orientation génétique différente. Elle est un préalable intéressant à l'utilisation des outils d'intelligence artificielle et à son explicabilité.
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Date de soutenance: |
7 Octobre 2020 |
Directeur(s) de thèse: |
Cintas, Pascal |
Sujet(s): |
Thèses > Médecine spécialisée |
Facultés: |
Facultés > Purpan |
Mots-clés libres: |
FSHD - Myosites - Biomarqueurs radiographiques - Corps entier - Myopathies congénitales - Dystrophies musculaires |
Déposé le: |
04 May 2021 13:19 |
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