Carnio, Anaïs
(2020)
Somnolence diurne excessive dans la maladie de Parkinson : prévalence et facteurs associés.
Thèse d'exercice en Thèses > Médecine spécialisée, Université Toulouse III - Paul Sabatier.
Résumé en français
Introduction : les symptômes non moteurs de la maladie de Parkinson suscitent un intérêt croissant, de par leur impact sur la qualité de vie des patients. La somnolence diurne excessive fait partie de ces symptômes sous-diagnostiqués et difficiles à prendre en charge en pratique clinique. Sa prévalence est variable dans la maladie de Parkinson, selon les populations et les méthodes d'évaluation, et son étiologie reste mal connue et probablement multifactorielle. Notre objectif principal était de comparer la prévalence de la somnolence diurne excessive dans une population de patients parkinsoniens par rapport à des contrôles appariés selon l'âge et le sexe. L'objectif secondaire était d'identifier les facteurs associés à la somnolence sur le plan démographique, clinique et thérapeutique en comparant les patients non somnolents, somnolents et très somnolents.
Méthodes : il s'agit d'une étude transversale, à partir des données de l'évaluation initiale de 562 patients et de 147 sujets contrôles de la cohorte prospective COPARK, inclus de janvier 2004 à septembre 2010. La somnolence était définie par un score d'Epworth = 11 et la somnolence sévère par un score d'Epworth = 16. Une évaluation standardisée composée de scores et échelles validés a été réalisée pour chaque patient parkinsonien et chaque sujet contrôle.
Résultats : la prévalence de la somnolence diurne excessive est de 41,5% dans notre population de patients contre 10,2% parmi les témoins (p < 0,01). La somnolence est associée significativement à la durée d'évolution (p < 0,01), aux scores UPDRS I (p < 0,01), II (p < 0,01), III (p = 0,04), ainsi qu'aux autres symptômes non moteurs tels que la fatigue (p = 0,02), l'apathie (p < 0,01), l'anxiété (p = 0,03), la dépression (p < 0,01), les hallucinations (p < 0,01) et la dysautonomie (p < 0,01). Les traitements dopaminergiques, en particulier les agonistes dopaminergiques (p = 0,04), et leur dose (p = 0,02), aggravent la somnolence. Elle est associée à une dégradation de la qualité de vie des patients (p < 0,01).
Conclusion : les patients parkinsoniens ont 6 fois plus de risque d'être somnolents que les sujets contrôles du même âge et sexe. La somnolence semble être due en premier lieu à la sévérité du processus neurodégénératif, aggravé par les traitements dopaminergiques et en particulier les agonistes dopaminergiques.
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Date de soutenance: |
8 Octobre 2020 |
Directeur(s) de thèse: |
Ory-Magne, Fabienne |
Sujet(s): |
Thèses > Médecine spécialisée |
Facultés: |
Facultés > Purpan |
Mots-clés libres: |
Maladie de Parkinson - Somnolence diurne excessive - Score d'Epworth |
Déposé le: |
06 Apr 2021 13:05 |
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