Etude de l'évolution des troubles vésico-sphinctériens dans une cohorte monocentrique de 105 patients atteints d'une sclérose en plaques récurrente-rémittente et traités par natalizumab : étude rétrospective

Chan, Barbara (2020) Etude de l'évolution des troubles vésico-sphinctériens dans une cohorte monocentrique de 105 patients atteints d'une sclérose en plaques récurrente-rémittente et traités par natalizumab : étude rétrospective. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine spécialisée, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Introduction : la sclérose en plaques (SEP) est une maladie chronique inflammatoire neurodégénérative fréquente dont le retentissement fonctionnel peut être important. Le natalizumab (NTZ) a montré une efficacité sur la forme récurrente rémittente (RR). Son efficacité a été peu étudiée sur les troubles vésicosphincteriens qui sont fréquents et qui peuvent être à l'origine d'un retentissement majeur sur le plan fonctionnel mais aussi lésionnel, à l'origine de complications uro-néphrologiques. Méthode : nous avons étudié l'évolution des TVS sous NTZ chez dans une cohorte de 105 patients présentant une SEP de forme RR suivis au CHU de Toulouse. Nous avons comparé l'évolution entre un groupe de patients chez qui le traitement a été poursuivi, et un groupe chez qui le traitement a été stoppé. Enfin nous avons étudié l'évolution des profils urinaires et des complications dans cette cohorte sur une durée de dix ans. Résultats : sur les 105 patients de notre cohorte, les symptômes urinaires étaient stables ou améliorés chez 64% entre le début et la fin du traitement par NTZ. La variabilité des symptômes est au premier plan. Les facteurs influençant l'évolution favorable ou défavorable n'ont pas été mis en évidence. L'évolution n'était pas significativement différente selon l'arrêt ou la poursuite du NTZ. Sur les dix ans de suivi, le taux de complications uro-néphrologiques augmente. Le traitement à visée urologique se modifie au cours du suivi au regard d'une prise en charge spécialisée. Conclusion : les troubles vésico-sphinctériens sont fréquents dans la SEP RR. Les facteurs impliqués dans leur évolution dans notre cohorte semblent multiples : durée de la maladie, prise en charge neuro urologique, évolution de la maladie. Ils ne nous permettent pas de conclure à un impact du NTZ sur les TVS. La variabilité inter et intra-individuelle des symptômes est au premier plan. Les complications restent fréquentes malgré un suivi spécialisé et justifient un suivi rapproché et systématique des TVS et de leur potentiel retentissement, quelle que soit la réponse au traitement de fond de la SEP, le score EDSS, la nature des TVS et leur prise en charge.

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