Gouin, Jonathan
(2020)
Attitude de prescription de sérologie VIH en soins premiers, selon les maladies indicatrices hors SIDA.
Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse III - Paul Sabatier.
Résumé en français
Introduction : les maladies indicatrices du VIH représentent une stratégie de dépistage du VIH d'efficacité reconnue. Il existe peu d'études françaises évaluant cette stratégie, notamment en médecine générale.
Objectif : déterminer si les médecins généralistes libéraux ont conscience et connaissance de l'intérêt des maladies indicatrices dans le dépistage du VIH, hors SIDA.
Méthodes : nous avons réalisé une étude quantitative, descriptive, observationnelle, transversale et multicentrique par questionnaire en ligne. Celui-ci a été distribué par e-mail à l'ensemble des médecins généralistes libéraux de l'ex-région Midi-Pyrénées inscrits à l'Union régionale des professionnels de santé d'occitanie. L'analyse évaluait les taux de médecins généralistes qui estimaient le dépistage du VIH comme important ou indispensable, ainsi que les taux de médecins généralistes qui déclaraient proposer souvent ou systématiquement un dépistage du VIH en cas de maladie indicatrice.
Résultats : des 2652 médecins généralistes contactés, seules 117 réponses étaient incluses (4,41%). Les taux de médecins généralistes estimant le dépistage du VIH comme important ou indispensable étaient variables selon les maladies indicatrices Infections Sexuellement Transmissibles (100%), Hépatite B ou C (96,6%), Dysplasie ou cancer anal (92,3%), Leucocytopénie inexpliquée de plus de 4 semaines (87,2%), Candidémie (77,8%), Fièvre inexpliquée (76,1%), Pneumocoque invasif (72,6%), Lymphome (60,7%), Dysplasie ou cancer du col de l'utérus (55,6%), Thrombopénie inexpliquée de plus de 4 semaines (46,2%), Syndrome mononucléosique (46,2%), Zona (41,1%) et Dermite séborrhéique (12%). Les taux de proposition de dépistage du VIH étaient globalement moins bons mais du même ordre. Les réponses apportées par les groupes de médecins qui déclaraient une expérience dans le VIH ou connaitre les recommandations des maladies indicatrices ou avoir diagnostiqué eux-mêmes leurs patients séropositifs étaient significativement meilleures.
Conclusion : le dépistage du VIH ciblé sur les maladies indicatrices apparait insuffisant chez les médecins généralistes français pour 9 des maladies indicatrices étudiées.
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Date de soutenance: |
22 Septembre 2020 |
Directeur(s) de thèse: |
Birebent, Jordan |
Sujet(s): |
Thèses > Médecine générale |
Facultés: |
Facultés > Rangueil |
Mots-clés libres: |
VIH - Dépistage du VIH - Maladie indicatrice - Médecin généraliste - Médecine générale |
Déposé le: |
23 Mar 2021 16:32 |
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