Etude des attitudes non bienveillantes lors de la première consultation d'interruption volontaire de grossesse en Occitanie Ouest

Pilorge, Marion (2020) Etude des attitudes non bienveillantes lors de la première consultation d'interruption volontaire de grossesse en Occitanie Ouest. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Contexte : la non-bienveillance peut être définie comme une absence d'attitude empathique mêlant l'écoute, le respect, la réassurance, le soutien et l'absence de jugement. La réalisation d'une interruption volontaire de grossesse (IVG) nécessite plusieurs consultations. C'est au cours de la première consultation que la femme exprime son choix d'interrompre sa grossesse. Cette première consultation peut se faire auprès de n'importe quel professionnel de santé. Des travaux qualitatifs montrent qu'au cours de l'IVG, il peut exister des situations vécues comme non bienveillantes. Le but de notre étude était d'évaluer la fréquence et d'identifier les attitudes non bienveillantes lors de la première consultation d'IVG. Méthode : une étude observationnelle descriptive a été faite à partir d'un questionnaire papier et électronique auprès de femmes entre 18 et 55 ans réalisant ou ayant réalisé une IVG dans la zone Ouest de la région Occitanie. Ce questionnaire a été diffusé dans différentes structures hospitalières ou ambulatoires. La période de recueil s'est étendue du 17 juin au 17 décembre 2019. Résultats : selon notre étude, un tiers à un quart des femmes ont ressenti différentes attitudes non bienveillantes lors de la première consultation : manque de réassurance (36%), mauvais accueil (28%), manque d'écoute (26%), professionnel froid (26%) ou jugeant (26%). Il existe pour 43% d'entre elles un manque d'accompagnement et de soutien pour cette consultation. Trois attitudes bienveillantes ressortent dans notre étude : la disponibilité, le respect de la décision prise, l'écoute et le respect de la parole des femmes. Conclusion : cette étude a permis de mettre en évidence une proportion non négligeable d'attitudes non bienveillantes lors de la première consultation d'IVG. Il conviendrait d'améliorer l'orientation des femmes ainsi que l'information en amont. Devant un manque relatif d'accompagnement et de soutien, il serait judicieux de proposer une sensibilisation voire une formation plus importante des médecins à la bienveillance lors d'une démarche d'IVG. Le médecin traitant a probablement un rôle d'interlocuteur prépondérant pour ces femmes tout au long de leur démarche.

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