Devenir professionnel des internes de médecine générale toulousains trois à cinq ans après la fin de l'internat

Claudel, Vincent (2020) Devenir professionnel des internes de médecine générale toulousains trois à cinq ans après la fin de l'internat. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Introduction : Une forte attente se dessine vis-à-vis des jeunes médecins généralistes pour répondre au problème des zones sous-denses en médecins. Mais pour cette nouvelle génération, le modèle traditionnel de l'installation libérale en soins premiers n'est plus l'unique perspective professionnelle. De nombreuses autres opportunités d'exercice lui sont aujourd'hui couramment accessibles, notamment en soins de second recours. Objectif : déterminer le type d'activité professionnelle principale des anciens internes de médecine générale toulousains, trois à cinq ans après la fin de l'internat. Méthode : étude quantitative descriptive, par questionnaire informatisé diffusé par courrier électronique à l'ensemble des 460 anciens internes toulousains des promotions ECN 2011, 2012 et 2013. Résultats : le taux de réponse était de 69% (n=317). 67,8% des anciens internes toulousains exerçaient la médecine générale (MG) ambulatoire, dont 66% en activité régulière (installation, collaboration, salariat en centre de santé) et 34% en remplacement. 30,6% des anciens internes n'exerçaient pas la MG ambulatoire mais une autre activité médicale, dont 67% la médecine d'urgence ou la gériatrie. 1,6% des anciens internes n'exerçaient plus la médecine. Parmi ceux en activité régulière de MG ambulatoire, 39% exerçaient en zone sous-dense, 27% en maisons de santé pluri-professionnelles, 5% étaient salariés et le temps de travail moyen était de 7,5 demi-journées par semaine. 81% des anciens internes exerçaient en Occitanie. Les choix du type et du lieu d'exercice étaient comparables entre hommes et femmes. Conclusion : l'activité régulière de médecine générale ambulatoire semble rester le mode d'exercice favori après une période transitoire de remplacement. L'activité des jeunes médecins se différencie de celle de leurs aînés par un volume d'activité moindre et un attrait croissant pour l'exercice coordonné. Les zones sous-denses peinent à attirer, notamment parce que la demande de soins augmente également dans les autres territoires. Les diplômés qui choisissent une activité différente de la MG ambulatoire répondent eux-aussi à des besoins en santé essentiels. L'augmentation du nombre de médecins généralistes de ville, attendue de la suppression du numerus clausus et de la réforme du troisième cycle, ne sera qu'une partie de la complexe réponse aux déserts médicaux.

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