Etude des comportements alimentaires chez les enfants adoptés à l'international

Bouteloup, Fanny (2020) Etude des comportements alimentaires chez les enfants adoptés à l'international. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Introduction : les enfants adoptés à l'international arrivent aujourd'hui déjà grands, avec plus de problématiques de santé, et au terme d'un parcours de vie pré-adoptif souvent complexe et carencé. Le comportement alimentaire est influencé par des facteurs organiques et physiologiques mais aussi psychoaffectifs et socio-culturels. Ces enfants sont donc à risque de présenter des troubles du comportement alimentaire, qui doivent être dépistés. L'objectif principal de notre étude était d'évaluer les comportements alimentaires des enfants adoptés à l'étranger au cours de leur première année en France. Matériel et méthodes : il s'agissait d'une étude quantitative, rétrospective et descriptive. Un questionnaire a été distribué par voie informatisée aux parents d'enfants ayant consulté à la Consultation d'orientation et de conseils en adoption (COCA) de Toulouse entre juin 2014 et mai 2018. Résultats : 64 questionnaires ont été analysés. Les troubles du comportements alimentaires touchent 86 % des enfants à leur arrivée. Au cours de la première année en France, 17 % des enfants ont présenté un comportement régressif, 29 % une néophobie/hypersélectivité alimentaire, 22 % un désintérêt pour l'alimentation, 25 % un refus alimentaire, 19 % une hypersensibilité aux textures, 3 % un réflexe nauséeux, 26 % une hyperphagie et 7 % un comportement d'accumulation de nourriture. En dépit de ces troubles, le repas reste un moment familial agréable dans 66 % des cas. 30 % des enfants présentaient un retard de croissance staturale et/ou pondérale à leur arrivée. Ce retard persiste actuellement pour 5 % d'entre eux. Conclusion : les troubles du comportement alimentaire sont très fréquents chez les enfants adoptés à l'étranger lorsqu'ils arrivent en France. En cas de symptômes persistants de dysoralité, le médecin doit adresser l'enfant à un orthophoniste pour effectuer un bilan de troubles de l'oralité.

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