Le recueil systématique des souhaits des patients, concernant les personnes de confiance, directives anticipées, don d'organe, est-il réalisable en cabinet de médecine générale ?

Maillot, Anne-Lise (2019) Le recueil systématique des souhaits des patients, concernant les personnes de confiance, directives anticipées, don d'organe, est-il réalisable en cabinet de médecine générale ? Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Introduction : plusieurs lois entre 2002 et 2016 ont crée puis perfectionné les principes de directives anticipées et de personne de confiance afin de donner de nouveaux droits aux patients. Pourtant ces principes restent largement méconnus et peu utilisés. L'Etat a lancé le troisième plan national pour la greffe avec un objectif de 7800 greffes en 2021 qui suppose une diminution du taux de refus et une meilleure information. La Haute Autorité de Santé a estimé en 2016 que ces problématiques devraient être abordées de façon systématique en médecine générale "comme toute information générale". Notre objectif est d'étudier la faisabilité de l'abord systématique à propos de ces trois problématiques en pratique de médecine générale libérale. Matériels et méthode : notre étude observationnelle transversale multicentrique par auto-questionnaire ciblait les patients majeurs de six cabinets de médecine générale en Aveyron. 5100 auto-questionnaires ont été distribués. Résultats : 2168 questionnaires étaient remplis sur les 3993 recueillis, soit un taux de participation de 54,3 %. 17,4 % des patients avaient déjà rédigé leurs directives anticipées, 39,3% avaient désigné leur personne de confiance et 60,9% étaient favorables au don d'organe après leur mort. Dans les trois cas l'âge était un facteur ayant une influence significative. Le sexe est un facteur qui n'influençait que le don d'organe. Discussion : l'intérêt et la force de ce travail réside dans le grand nombre de données recueillies et traitées mais aussi dans son originalité par le fait de s'intéresser à la faisabilité en pratique des recommandations émises par la Haute Autorité de Santé. Les résultats sont en accord avec les travaux antérieurs et les études menées sur le sujet. Ces résultats encourageants doivent nous inciter à initier et à généraliser une discussion autour de ces trois thèmes avec le médecin généraliste au centre du débat.

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